L'Union Générale Tunisienne du Travail a exhorté le Mufti de la République à ne pas officier sur les questions d'ordre social. Les appels de l'Ofice de l'Ifta à mettre fin aux contestations et aux manifestations d'ordre ont été reçus avec beaucoup de scepticisme dans quelques milieux politique et par d'autres organismes de la société civile. Intervenu, mardi, sur les ondes de Shems Fm, le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Bouali Mbarki, a exprimé son étonnement par rapport à l'appel lancé par le Mufti de la République concernant les mouvements sociaux. Le responsable au sein de la Centrale syndicale a estimé illégitime l'intervention de l'Office: « Nous demandons au Mufti de la République de ne pas légiférer sur la légalité religieuse de revendications sociales légitimes », a déclaré Bouali Mbarki. Il a ajouté que la Centrale syndicale oppose vigoureusement son refus face à l'immixtion du Mufti dans les questions sociales. Un peu plus tôt, c'est le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux qui s'est engouffré dans la brèche en critiquant le contenu de la déclaration de l'Office de l'Ifta. Le FTDES a considéré la déclaration de l'Office de l'Ifta comme une ingérence dans un domaine qui dépasse ses prérogatives soulignant que cette déclaration à tendance à torpiller toute action sociale. C'est une déclaration qui a tendance à justifier une politique qui incrimine les mouvements sociaux, a affirmé le FTDES dans un communiqué. Et le FTDES d'appeler le président de la République à assumer sa responsabilité dans la protection de la constitution.