L'ancien président français Nicolas Sarkozy et son principal rival à la primaire de droite, l'ex-Premier ministre Alain Juppé, ont évoqué leurs déboires judiciaires, l'un pour se blanchir, l'autre pour laisser décider les Français de l'importance de sa faute, lors du premier débat télévisé entre les candidats jeudi soir. Aujourd'hui, les Français ont la décision au bout de leur bulletin de vote. S'ils estiment que ma faute me disqualifie, ils ne m'éliront pas, a déclaré Alain Juppé, grand favori dans les sondages. L'ex Premier ministre avait été condamné en 2004 à un an d'inéligibilité dans une affaire d'emplois fictifs. Nicolas Sarkozy a pour sa part affirmé que son casier judiciaire, après 37 ans de vie politique, (était) vierge. Je n'ai jamais été condamné, a-t-il souligné. L'ancien président est toutefois mis en examen (inculpé) dans deux affaires pour corruption et trafic d'influence et pour financement illégal de sa campagne présidentielle en 2012. Croyez-vous que si j'avais quoi que ce soit à me reprocher, je me lancerais dans cette campagne ? a-t-il encore lancé avec défiance. Six hommes et une femme sont en lice pour la primaire de l'opposition de droite, qui se tiendra les 20 et 27 novembre. L'enjeu est d'autant plus grand que son vainqueur aura de fortes chances d'être élu au printemps 2017. Compte tenu du marasme à gauche, les sondages prédisent en effet un second tour de la présidentielle entre le champion de la droite et la candidate de l'extrême droite, Marine Le Pen, puis la défaite de cette dernière au second tour.