Le candidat républicain a refusé de dire s'il acceptera l'issue de l'élection. Au terme du troisième et dernier débat des élections américaines, dont l'issue sera connue le 9 novembre, le candidat républicain a une nouvelle fois amoindri les chances qui lui subsistaient de mettre fin à l'érosion de sa campagne. Malmené dans les sondages, affaibli dans son propre camp par les nombreuses révélations sur ses turpitudes, Donald Trump jouait son va-tout. En laissant planer la menace d'une éventuelle remise en cause des résultats du scrutin, le républicain a rompu une tradition républicaine cédant à sa rivale le soin d'engranger plus de soutiens dans son propre camp. Le candidat républicain apparaissait pourtant moins acerbe et outrancier que lors du premier débat. Alors qu'il semblait gagner des points sur les sujets faisant généralement mouche auprès de ses électeurs et des américains d'une manière plus large, Trump a pêché par orgueil. En mettant en avant sa soif de victoire et le refus de la moindre défaite, le magnat de l'immobilier a servi son adversaire, qui essayait de l'attaquer sur ses comportements inadmissibles. « Je verrai le moment venu », a lâché le candidat républicain en réponse à la question du modérateur du débat sur l'acceptation des résultats du scrutin. Sans broncher, Trump a surenchéri en se faisant rappeler à la tradition républicain de la passation pacifique du pouvoir. « Je préserve le suspense », a-t-il ajouté. Du pain bénit pour la démocrate. Elle n'aura plus qu'a attendre le 9 novembre pour l'annonce finale d'un scrutin, qui lui est presque acquis, le républicain ayant carbonisé ses derniers lambeaux.