Chawki Tbib le président de l'instance de lutte contre la corruption, a déclaré ce lundi, lors de son audition par une commission au sein de l'ARP, que la corruption touche tous les niveaux de l'administration, et qu'il a transmis pas moins de 130 dossiers relatifs à des suspicions de corruption aux chef des gouvernements Habib Essid et Youssef Chahed, dont, au moins 50 intéressaient des responsables « de gros calibre ». Il a déploré que les deux chefs de gouvernement n'ont jamais donné suite aux dossiers qui leurs avaient été transmis. Tbib a, par ailleurs, donné l'exemple d'un conseiller auprès de la présidence du gouvernement autour duquel tournent de sérieuses suspicions de corruption et que malgré qu'il en ait averti les deux chefs de gouvernements successifs, ce responsable continue à exercer ses fonctions sans avoir été inquiété. Chawki Tbib a déclaré qu'il ne pouvait en aucun cas citer les noms de ces personnes suspectes, ni à a presse ni même aux députés, et que c'était interdit par le code de l'instance, et ce quelque soit la gravité des faits qui leurs sont reprochés.