L'introduction en bourse de Linkedin s'est traduite par une flambée du titre de 130% sur la seule première séance. Le réseau social professionnel est ainsi valorisé plus de 9 milliards de dollars alors que la société ne réalise guère plus de 4 millions de dollars de résultat net… Bulle ou pas bulle ? L'internet 2.0 inquiète les uns, mais fait le bonheur des autres. La flambée de Linkedin au premier jour de sa cotation montre l'appétit non-dissimulé des investisseurs. +130% le temps d'une séance valorisant l'entreprise autour de 9 milliards de dollars. Linkedin a profité de cette cohue prévisible pour tirer partie de cette introduction en bourse en augmentant le prix de l'action. De 32 dollars il y a encore une semaine, le prix d'introduction a atteint 45 dollars jeudi matin. Mais à 94 dollars en fin de séance, la direction du réseau social professionnel doit regretter d'avoir vu trop petit. Linkedin peut toutefois se satisfaire d'avoir pu lever 352 millions de dollars sur le marché, alors qu'elle comptait récolter 150 millions de dollars il y a encore quelques mois. Une véritable performance pour un groupe qui a réalisé un minuscule bénéfice de 3,4 millions de dollars en 2010. Et les marchés pensent déjà aux autres pépites de l'internet 2.0 dont l'introduction en bourse est imminente mais dont les bénéfices sont à peine supérieurs. Twitter serait valorisé 7,7 milliards de dollars sur le marché secondaire ou s'échange des actions réservées (aux salariés notamment). Groupon est également très regardé par les investisseurs. Mais c'est Facebook qui suscite le plus de convoitises puisque d'ores et déjà, le géant des réseaux sociaux pèse près de 65 milliards de dollars, soit 32 fois ses ventes 2010. La presse financière sait que l'entreprise fondée par Mark Zuckerberg rencontre des banquiers en vue d'une introduction en bourse. Les analystes estiment que s'il y a bien une spéculation sur les valeurs internet 2.0, elle est fondée sur l'anticipation d'une progression exponentielle des revenus fondée sur l'explosion des smartphones et de la publicité en ligne. Nul doute que cette analyse est fondée, mais elle reste pour le moins virtuel et impliquera de nécessaires ajustements…