Selon notre correspondant présent en ce moment à la réunion de la Haute Instance, des membres de la Haute Instance ont demandé à Yadh Ben Achhour d'organiser une manifestation devant le ministère des Affaires Etrangères aujourd'hui à partir de 13h. Cette manifestation consiste à dénoncer l'arrestation du citoyen tunisien Oumaya Seddik qui participe au navire français «Dignité El Karama» et qui a été arraisonné par les forces Israélienne. Rappelons que selon un communiqué de l'armée d'occupation israélienne, la marine israélienne a pris le contrôle du navire français « Dignité Al-Karama », alors qu'il tentait de briser le blocus maritime sioniste de Gaza, hier mardi 19 juillet. « Après avoir épuisé tous les canaux diplomatiques, et que des appels répétés au navire aient été ignorés, les marins israéliens ont abordé le bateau Dignité Al-Karama afin de l'empêcher de briser le blocus maritime de sécurité autour de la bande de Gaza » ajoute le communiqué . « Le Dignité Al-Karama transporte 16 passagers de six nationalités, non armés et non violents. Ce petit poucet de la flottille ne constitue en aucune façon une menace », avaient indiqué les organisateurs, exprimant leur « inquiétude au vue des menaces proférées par Israël contre la flottille ». Julien Rivoire avait auparavant signalé que le bateau voguait « lentement » vers la bande de Gaza, où il était censé arriver à la mi-journée. Les 16 militants à bord du navire avaient, pour leur part, transmis des messages en français et en anglais par l'intermédiaire du réseau social Twitter, précisant qu'ils avaient interrompu la navigation pendant la nuit : « On s'est fait un peu propre pour l'arrivée. Le moral est comme le ciel et la mer, au beau fixe. Gaza, c'est parti. Restez attentifs ». Le navire français, intercepté une première fois par les garde-côtes grecs le 7 juillet, avait quitté la petite île de Kastellorizo le dimanche 10 juillet, appareillant officiellement pour le port égyptien d'Alexandrie. Mais, selon les organisateurs, son véritable objectif était d'atteindre la bande de Gaza. Les neuf autres bateaux qui composaient initialement la flottille, avec à leur bord 300 militants venus de 22 pays, n'avaient pas été autorisés à quitter la Grèce. Athènes avait justifié cette interdiction par la « sécurité des militants », suite à l'assaut mené le 31 mai 2010 par la marine israélienne sur la précédente flottille pour Gaza, et qui avait provoqué la mort de neuf humanitaires turcs.