L'émigration illégale et la situation des clandestins de retour au pays est le thème d'une conférence tenue, mercredi, à Tunis, à l'initiative du Centre d'études et d'activités ouvrières Le débat a porté sur les raisons de l'expansion du phénomène de l'émigration clandestine, depuis février 2011, et son impact sur la société, outre les moyens de lutter contre ce fléau et de sensibiliser les jeunes tunisiens aux dangers qu'ils risquent. Les participants ont évoqué, à cette occasion, le traitement déplorable des clandestins dans les pays d'accueil. Ils ont appelé le GGouvernement de transition à accorder plus d'intérêt aux dossiers des clandestins disparus et à exhorter les pays d'accueil à garantir les droits fondamentaux des migrants conformément aux conventions internationales. Ils ont recommandé de démasquer les réseaux d'organisation de l'émigration clandestine et d'infliger de lourdes peines aux passeurs, soulignant que la moyenne d'âge des émigrés clandestins tunisiens après la révolution ne dépasse pas 22 ans. M.Abderrahmane Hedhili, membre de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, a affirmé que la Ligue appelle les familles des clandestins disparus à la mobilisation, le 4 septembre prochain, à Tunis, en vue d'attirer l'attention du Gouvernement de transition sur ce dossier. Le centre d'études et d'activités ouvrières a été créé depuis près d'un mois par des syndicalistes, des juristes et des experts dans le domaine du travail. Il vise à renforcer les capacités des travailleurs à défendre leur droit et à soutenir et à développer l'action des syndicats.
