L'économiste Moez Joudi a affirmé aujourd'hui, dans une déclaration accordée à Tunisie numérique, que d'une manière générale la loi de Finance doit prévoir les ressources nécessaires pour financer les dépenses de l'Etat durant l'année en question. Or l'Etat ne peut pas trouver des ressources pour financer les dépenses de cette année d'où le retard de l'adoption de la loi de finances pour l'année 2022, a-t-il expliqué. D'après l'économiste, l'exercice de l'année 2021 sera clôturé avec environ 20 milliards de dinars de dettes. Cette somme atteindra les 25 ou 30 milliards d'ici 2022 car les ressources de l'Etat sont très limitées et ses recettes essentiellement fiscales. Ainsi, les montants qui seront prévus dans le cadre de la nouvelle loi seront dépourvus de sens, surtout que l'Etat Tunisien se trouve aujourd'hui incapable de convaincre les bailleurs de fond de lui prêter de l'argent. En effet, les négociations avec le FMI sont aujourd'hui conditionnées par un ensemble de réformes que le gouvernement actuel n'a pas pu réalisés, a-t-il expliqué, estimant que les autres Etats auront surement la même position que celle du FMI. Il est impossible d'élaborer un budget sur des bases inconnues, a-t-il expliqué, estimant que ce manque de visibilité conduira surement à compliquer davantage les négociations avec le FMI.
Votre navigateur ne prend pas en charge l'élément audio. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
