Il faut bien le reconnaître, le chef de l'Etat, Kais Saied, n'a pas beaucoup d'avocats au sein de la classe politique. Vous me direz que c'est peut-être ce qu'il cherche, vu qu'il fait tout pour les exposer à la vindicte populaire et s'afficher en unique sauveur de la nation. Même son soutien de la première heure, le mouvement Echaab, tangue et souffle le chaud et le froid, se disant certainement qu'on n'est jamais trop prudent et qu'il vaut mieux ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier au cas où les choses tourneraient mal pour Saied. Par contre Mongi Rahoui commence à gagner ses galons de supporter numéro 1 du président de la République… Après sa dernière sortie où il clamait tout le bien qu'il pense de Kais Saied, il en a remis une bonne louche ce lundi 6 décembre 2021, sur les ondes d'une radio privée. Le député et cadre du Watad a déclaré, droit dans ses bottes, que le chef de de l'Etat, contrairement à ce que véhiculent certains, est en train de porter des coups "à l'appareil secret et la police parallèle d'Ennahdha". L'élu est revenu sur la cohorte de départs forcés à la retraite au ministère, une décision qui vise "l'appareil secret et la police parallèle d'Ennahdha" et qu'il faut saluer comme une avancée, d'après lui. Ce tour de vis au ministère de l'Intérieur donne du grain à moudre à Watad lequel depuis 2012 et 2013 pointe du doigt ces personnes, avec moult détails sur des ramifications vers le mouvement Ennahdha et son président, Rached Ghannouchi, toujours selon Rahoui… Il est d'avis que la disgrâce qui a frappé Béchir Akermi est une des retombées du 25 juillet, à ajouter aux mutations dans les ministères, les départs de conseillers et responsables d'obédience islamiste. Pour le député ce sont autant «de signes positifs dans les affaires des assassinats politiques ainsi que l'appareil secret et la police parallèle» contrôlés par les islamistes…
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