Singapour, comme tous les autres pays développés, paye un lourd tribut au vieillissement de la population et à la pénurie de main d'oeuvre. Alors pas question de laisser le Japon et les pays d'Asie du Sud-Est siphonner les hôpitaux du pays. Jusqu'à 69 000 euros, c'est ce que toucheront les infirmiers et infirmières qui feront le choix de servir dans la santé publique. Quelque 29 000 soignants sont concernés dont les étrangers qui travaillent dans le pays depuis 4 ans, a indiqué Ong Ye Kung, ministre de la Santé. Et la dynamique sera accompagnée par la hausse des admissions dans les cycles de formation pour infirmières, +30% entre 2013 et 2023, d'après les autorités. «Nous voulons aider nos infirmières à faire du bon travail», a ajouté le ministre. Le pays n'a pas d'autre choix après la crise du Coronavirus qui a accentué la pénurie d'infirmières à Singapour. Avec le durcissement de la conjoncture durant la pandémie beaucoup d'infirmières étrangères avaient préféré retourner chez elles. La grande majorité des infirmières étrangères installées à Singapour viennent des pays voisins, principalement la Malaisie, les Philippines et la Birmanie. Il s'agit maintenant de tout faire pour qu'elles n'aient plus envie de quitter le pays, quoi qu'il se passe. Les infirmières pourront encaisser jusqu'à 100 000 dollars singapouriens (69 000 euros) mais attention, les versements se feront sur 20 ans ou jusqu'à l'âge de la retraite pour s'assurer qu'elles ne fileront pas après avoir touché la prime. L'an dernier les autorités ont proposé une prime de 15 000 dollars singapouriens (10 000 euros environ) aux nouveaux diplômés en soins infirmiers qui acceptent de travailler dans les hôpitaux ou cliniques publics. «Avec la baisse du taux de natalité, la diminution du nombre de bébés et la réduction des effectifs d'étudiants, le simple fait de maintenir ces chiffres stables est un résultat très encourageant», a dit fièrement le ministre de la Santé…
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