Selon Bloomberg, l'Arabie Saoudite a intensifié les arrestations de citoyens pour des commentaires en ligne relatifs à la guerre entre Israël et Hamas, dans un contexte de préparation à établir des relations diplomatiques avec Israël. Ces arrestations concernent des propos parfois vieux de plus de dix ans, illustrant les restrictions sévères sur la liberté d'expression et l'expression politique dans le royaume. Une répression accrue ? Selon des diplomates basés à Riyad et des groupes de droits humains, cette vague récente d'arrestations est motivée par des préoccupations de sécurité liées à l'invasion mortelle d'Israël par Hamas le 7 octobre et ses conséquences. Le bombardement en représailles par Israël a fait plus de 34,000 morts à Gaza, déclenchant un backlash anti-Israël à travers le monde arabe et dans les pays occidentaux, y compris des affrontements violents sur des campus universitaires aux Etats-Unis. Craintes de déstabilisation L'Arabie Saoudite, ainsi que ses alliés régionaux comme l'Egypte et la Jordanie, sont alarmés par cette tendance. Ils craignent que l'Iran et des groupes islamistes exploitent le conflit pour inciter à une vague de soulèvements, rappelant la fraîche mémoire du Printemps arabe. Des détentions notables Parmi les personnes récemment détenues, figure un cadre d'une entreprise participant au plan de transformation économique Vision 2030 du royaume, crucial pour l'agenda du prince héritier Mohammed bin Salman. Ce cadre a été jugé par les autorités pour avoir exprimé des vues jugées incendiaires sur le conflit à Gaza. Réactions et conséquences Ces arrestations pour des publications sur Gaza indiquent que le régime actuel pourrait adopter une ligne dure contre les citoyens ne soutenant pas la normalisation avec Israël. Alors que Riyad et Washington ont repris leurs discussions sur un pacte de défense et la coopération pour un programme nucléaire civil plus tôt cette année, ces développements suggèrent une volonté saoudienne de normalisation conditionnelle avec Israël, sous réserve de retraits des troupes et d'engagements envers un Etat palestinien. Cette répression sur les sentiments pro-palestiniens sur les médias sociaux pourrait être un signe que Riyad est sérieux au sujet de la normalisation avec Israël, malgré la complexité des implications politiques internes et régionales.
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