“Les Bourguibistes et les destouriens n'ont jamais été des laïques à la manière de Kamal Atatürk ou à l'approche française classique de la Laïcité” a affirmé Béji Caïd Essebsi, ancien premier ministre de transition. Bien que Bourguiba se soit inspiré des expériences de modernisme européenes et mondiales dont celle de la Turquie sous le règne de Atatürk, il n'a pas combattu l'Islam ni rompu avec l'identité arabo-islamique, a affirmé Beji Caïd Esbsi dans un entretien publié vendredi par le journal Al Sabah. Il a indiqué que Bourguiba a appelé seulement à soutenir les interprétations rationnelles de l'Islam et des textes coraniques ainsi que la sunna du Prohète Mohamed (PSL). Il a souhaité, d'un autre côté, que la nouvelle majorité au gouvernement évite “de diffuser la terreur et la peur dans la nouvelle Tunisie” ainsi qu'à éviter “l'improvisation, les déclarations “gratuites et provocatrices en matiètre de diplomatie”. M. Esbsi a également appelé la nouvelle majorité à ne pas se compromettre dans les erreurs diplomatiques de nature à ” faire peur à nos partenaires, nos amis et nos frères ou leur faire comprendre que nous abandonnons les engagements de l'Etat tunisien”. Evoquant son avenir politique, il a indiqué teint à poursuivre son rôle politique et national sans préciser s'il va créer un parti politique ou adhérer à un autre parti se contentant d'indiquer qu'il met comme condition que l'initiative soit bonne et regroupe des personnalités compétentes et sincères. Il a indiqué que les résultats des élections de la Constituante le 23 octobre 2011 prouvent qu'il reste un large espace politique dans le pays. En effet, pour lui le parti Ennadha n'a remporté que le suffrage de million et demi de voix sur 4 millions 200 mille électeurs tunisiens formant le corps électoral.