KEBILI (TAP) - L'exploitation judicieuse du patrimoine biologique saharien et la valorisation des us et coutumes de la région de Kébili pour la création d'un nouveau produit écotouristique dans le sud tunisien, a constitué le principal axe de la séance de travail, tenue mercredi, au siège du Gouvernorat de Kébili en présence d'experts de la Banque mondiale et de cadres du tourisme et de l'environnement. La réunion a été l'occasion de passer en revue les richesses naturelles à Nefzaoua notamment les Chott, les oasis et le Sahara qui abrite une faune et une flore à même de favoriser le développement de l'écotourisme. En effet, la Banque mondial oeuvre à la réalisation d'un projet touristique et environnemental dans les gouvernorats du Sud tunisien moyennant des investissements de l'ordre de 4,2 millions de dollars. Une étude est réalisée, dans ce sens, par les experts de la Banque mondiale avec une enveloppe de 200 mille dollars. Les participants à la réunion ont expliqué que les vastes étendues que renferme le gouvernorat (2,2 millions d'ha) offrent un écosystème adapté à ce type de tourisme, évoquant notamment le Parc national de Jebil qui s'étend sur 150 hectares. Ils ont, également, mis en valeur les habitudes des gens de Nefzaoua et leur attachement au Sahara. L'élevage des dromadaires constitue l'une de leurs principales activités qu'ils exploitent pour l'organisation d'excursions touristiques au coeur du désert. A l'ordre du jour de la visite de l'équipe d'experts de la Banque mondiale, une tournée dans la région et surtout la vieille Kébili, Essabria et Douz, pour prendre connaissance des spécificités naturelles de la région et élaborer une étude préliminaire sur les sites pouvant abriter le projet touristique. Une étude plus approfondie sera réalisée par une seconde équipe de la Banque mondiale dans une étape ultérieure. Pour leur part, les autorités régionales se sont engagées à fournir le soutien nécessaire aux promoteurs en vue de garantir le succès de ce type de tourisme qui allie environnement et traditions et participe à la consolidation de la diversité biologique saharienne.