TUNIS, 13 jan 2010 (TAP) - Une journée d'étude a été organisée mercredi à la Cité des sciences à Tunis, sur le du réseautage en matière de protection, de rééducation et de réinsertion des enfants délinquants. Cette rencontre est organisée à l'initiative de la direction générale des établissements pénitentiaires et de rééducation à l'occasion de la journée nationale de l'enfance. L'accent a été mis à cette occasion sur l'importance de l'action interactive dans la réinsertion de l'enfant délinquant et la garantie de tous les attributs d'une vie digne en faveur de cette catégorie de la société. Plusieurs parties interviennent dans l'action visant à protéger les enfants délinquants, parmi les magistrats, les services judiciaires, les délégués de la protection de l'enfance, les conseillers pour enfants, les assistants sociaux, les médecins et les acteurs du tissu associatif. La conjugaison des efforts déployés par ces différents intervenants s'inscrit dans le cadre d'une action de réseautage. Les communications présentées dans le cadre de cette journée d'étude s'articulent autour de «l'action en réseautage et l'importance d'unifier les concepts», «l'intervention du ministère des Affaires sociales, de la solidarité et des tunisiens à l'étranger en matière d'encadrement des enfants délinquants et de leurs familles», «la Coopération et le partenariat entre le ministère de l'Education et de la formation, et le ministère de la Justice et des droits de l'homme dans le domaine de la protection, de la réinsertion et de la rééducation des enfants délinquants». La rencontre a permis également d'évoquer le rôle du délégué de la protection de l'enfance dans l'insertion des enfants délinquants. M. Béchir Tekkari, ministre de la Justice et des droits de l'Homme, a souligné, dans une allocution prononcée en son nom par M. Ridha Khemakhem, coordinateur général des droits de l'homme, que la promulgation, en 1995, du code de protection de l'enfance a été le point de départ de la mise en œuvre de plusieurs dispositions législatives consacrant les normes internationales en matière des droits de l'enfant, en particulier les enfants dans une situation précaire, ou dans les centres de rééducation. Le coordinateur général des droits de l'homme a indiqué à cet égard que la Tunisie consacre annuellement des crédits provenant du Fonds national de l'emploi 21/21. Il a précisé que l'année dernière a été marquée par la réinsertion de plusieurs enfants des centres de rééducation qui ont bénéficié de programmes leur permettant de poursuivre une formation professionnelle ou de créer des projets pour le propre compte. M. Khemakhem a souligné que la promotion du dispositif des droits de l'enfant est une action continue, relevant que le programme présidentiel 2009/2014, prévoit des mesures adéquates pour la protection de l'enfance, en tenant compte de la spécificité de cette catégorie lors des étapes de l'instruction et au cours du procès ainsi que la création d'un régime spécifique pour les jeunes de 18 à 21 ans et l'unification de l'âge de la majorité civile à 18 ans.