TUNIS, 8 juil 2009 (TAP) - Les résultats d'une étude stratégique sur l'eau potable et l'assainissement en Tunisie ont été présentés, mercredi, à Tunis, au cours d'une journée d'information. M. Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du Développement durable, a déclaré à cette occasion que cette étude, réalisée à la demande du gouvernement tunisien par la banque mondiale, en coopération avec la SONEDE (Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux) et l'ONAS (office national de l'assainissement), a permis d'identifier les points forts et les faiblesses des secteurs de l'eau potable et de l'assainissement. Elle permettra, en outre, de réviser les possibilités à même de relever les prochains défis, l'ultime objectif étant de présenter aux bénéficiaires dans les régions urbaines et les agglomérations rurales, les meilleurs services à des coûts raisonnables. L'étude a réitéré les résultats enregistrés par la Tunisie dans les domaines de l'approvisionnement en eau potable et d'assainissement, ce qui permis d'améliorer la qualité de la vie et de consolider l'activité économique et les indices sanitaires, a souligné le ministre. Il a précisé que les résultats de l'étude ne manqueront pas de booster l'efficacité des programmes futurs adoptés par la Tunisie dans le domaine de la mobilisation des ressources hydrauliques et de rationaliser leur exploitation, outre le renforcement de l'utilisation des eaux traitées et épurées. L'étude relève qu'en Tunisie, les quantités d'eaux mobilisables jusqu'à l'année 2013, devront dépasser le volume de la demande dans le pays. M. Hamada a, d'autre part, évoqué les pressions financières exercées sur la SONEDE et l'ONAS, outre la faiblesse de la coordination entre les différents intervenants dans le domaine, appelant à moderniser les méthodes de gestion de ces deux entreprises. Le ministre a, par ailleurs, appelé à mettre l'accent sur les défis qui devront être relever par le secteur et à la mise en place d'une stratégie complémentaire prenant en considération l'importance du secteur de l'eau dans la vie des citoyens et dans le processus de développement national. Il y a lieu de rappeler que la préservation des ressources hydrauliques occupe une place de choix en Tunisie, un pays dont les réserves sont limitées (4,8 milliards de mètres cubes par an, dont 610 millions de mètres cubes ne se renouvèlent pas facilement, 1,5 millions de mètres cubes provenant des sources souterraines). Les efforts ont été déployés en vue de mobiliser des quantités d'eaux souterraines et superficielles, l'ultime objectif étant de répondre à la demande identifiées notamment dans les domaines de l'agriculture, l'industrie et le tourisme. Le ministre a souligné à cette occasion qu'une régression entre l'offre et la demande a été enregistrée. Il a mis l'accent sur l'importance de garantir une gestion optimale des ressources hydrauliques dans tous les secteurs.