TUNIS (TAP) - Plus de 100 responsables et experts internationaux dans les domaines de l'environnement, des eaux et de l'assainissement, seront en conclave, mercredi et jeudi à Tunis, pour réfléchir sur les possibilités et contraintes politiques, juridiques et opérationnelles relatives à la création d'un mécanisme universel de financement des projets hydrauliques et d'assainissement dans les pays en voie de développement. Ce mécanisme vise à convaincre les pays développés à consacrer 1% des taxes en vigueur appliquées à la consommation d'eau à la création de projets d'économie de l'eau et de lutte contre la sécheresse dans les pays du sud de la Méditerranée, de manière à favoriser la mise en place d'un système de solidarité en la matière. Autre finalité de cet instrument, la mise en œuvre de stratégies garantissant l'accès à l'eau et l'assainissement pour tous. Les études scientifiques ont montré que les quantités d'eau disponibles dans le monde, actuellement, vont être réduites de moitié à l'horizon 2050, notamment, dans les pays en voie de développement. Ainsi, plus de 80 pays habités par 40% de la population mondiale font face à une pénurie d'eau, 1 milliard de personnes sont privés de l'eau potable et plus de 1 milliard de personnes ne disposent pas d'équipements sanitaires. En Tunisie, les études récentes montrent que le pays demeure très vulnérable aux changements climatiques. Pourtant, la Tunisie est disposée à mettre son expertise au profit des pays qui souffrent de pénurie en eau et de problèmes d'assainissement, a fait valoir M. Salem Hamdi, secrétaire d'Etat chargé de l'Environnement, lors de l'ouverture du séminaire mercredi. Pour la réalisation des études nécessaires, dans ce domaine, et l'offre de services destinés à l'exportation dans les domaines de l'eau et de l'assainissement, deux sociétés internationales ont été créées en Tunisie, et ce, dans le cadre du partenariat bilatéral et multilatéral. CES sociétés relèvent respectivement de la SONEDE (Société Nationale de l'Exploitation et de la Distribution des Eaux) et de l'Office National de l'Assainissement (ONAS).