VIENNE (TAP) - Le numéro deux de la rébellion libyenne Mahmoud Jibril a dit jeudi attendre "une position claire" de l'Union africaine (UA), réunie en sommet à Malabo, après la délivrance de mandats d'arrêt par la Cour pénal internationale contre Mouammar Kadhafi et plusieurs proches. "Ces mandats d'arrêt reflètent la conviction internationale que (des) massacres ont eu lieu. L'Union africaine est appelée à prendre une position claire", a déclaré M. Jibril, après une rencontre avec le chef de la diplomatie autrichienne Michael Spindelegger à Vienne. Les délégations des pays membres de l'UA, réunies dans la capitale de Guinée équatoriale jeudi et vendredi, sont divisées entre soutiens indéfectibles au colonel Kadhafi et partisans de son départ. L'UA prépare une feuille de route qui prévoit notamment un cessez-le-feu, une transition "consensuelle" et des "réformes répondant aux aspirations légitimes du peuple libyen à la démocratie, à la bonne gouvernance, à l'Etat de droits", selon le président de la Commission de l'UA Jean Ping. En ce qui concerne les mandats d'arrêt de la CPI, M. Jibril, sans solliciter d'aide extérieure, a souligné que cette question concernait tous les présidents des Etats de l'UA.