TUNIS (TAP) - Le président du bureau politique de l'Alliance Nationale de la Paix et du Développement (ANPD), Skander Rakik, a appelé le gouvernement de transition à "extirper les symboles de la corruption dans le domaine commercial", estimant, sans citer des noms, que ceux-ci "détiennent encore des positions de décision au sein de l'administration". M.Rakik, qui s'adressait mardi aux journalistes lors d'une conférence de presse organisée, à Tunis, à l'initiative de l'ANPD, a mis l'accent sur le problème du marché de gros de Bir El Kassâa, critiquant "l'incertitude et la lenteur de prise de décision qui caractérisent l'action de la Société Tunisienne des Marchés de Gros (SOTUMAG) face à cette crise" Il a appelé la commission du marché financier à procéder à des opérations d'audit au sein de la SOTUMAG, étant donné qu'elle est cotée en bourse et à désigner à sa tête un PDG qui "ne porte pas double casquette", faisant allusion à son responsable actuel qui gère, en parallèle, un hôpital public. Le responsable a jugé nécessaire de revoir et de moderniser l'infrastructure de base du marché pour combler ses défaillances, harmoniser les méthodes de travail au sein de l'ensemble des pavillons (1, 2, 3 et 4) et appliquer un système équitable. L'attention portée par son parti au marché de Bir El Kassâa qui traverse une crise, M. Rakik l'explique par l'intérêt qu'il accorde aux marchés d'une façon générale. Ceux-ci représentent l'un des 12 critères sur la base desquels les économies des pays sont évaluées et classées par les agences internationales de notation, a-t-il rappelé. La fédération syndicale de base de la coopérative ouvrière au marché Bir El Kassâa, rappelle-t-on, a appelé à une grève les 12, 13 et 14 juillet 2011, à la lumière des conflits entre la COOPMAG, la direction générale de la société du marché de gros de Bir EL Kassâa et les grossistes et les mandataires du pavillon 4.