TUNIS, (TAP)- Des partis politiques ont exprimé, samedi, leur rejet catégorique des agressions des manifestants et sitinneurs, lors des événements d'El Kasbah, vendredi. Dans des communiqués parvenus à l'Agence TAP, ces partis politiques demandent l'ouverture d'une enquête sur les événements de la Kasbah et dénoncent "les tirs anarchiques de bombes lacrymogènes, l'agression des journalistes et les violences perpétrés à l'encontre des manifestants et de citoyens innocents. Le mouvement Ettajdid a dénoncé "les agressions répétées contre les journalistes" exprimant sa solidarité. Le parti a aussi appelé au respect de l'inviolabilité des mosquées et des établissements publics. Il a appelé à refuser la violence, à faire preuve de responsabilité, et à privilégier la concertation et la concorde afin de préserver la Tunisie, de réussir la transition démocratique et de parvenir à la tenue des élections de la constituante le 23 octobre prochain. Le Mouvement de la Vertu affirme, de son coté, la légitimité du droit de manifester ou de tenir un sit-in pacifique. "Il s'agit d'un droit qui ne peut être remis en cause par aucune partie sous aucun prétexte". Il a fermement dénoncé l'agression et l'humiliation des citoyens et des journalistes. L'Alliance Nationale pour la Paix et la Prospérité (ANPP) a demandé au chef du gouvernement provisoire de prendre immédiatement une série de mesures, de revoir la composition du gouvernement de transition et de la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution et d'accélérer le jugement des symboles de la corruption. L'ANPP a aussi appelé à l'ouverture d'une enquête sur les dépassements survenus lors des événements d'El Kasbah qui ont été marqués par "une atteinte à l'intégrité de la mosquée de la Kasbah, l'agression des journalistes, et l'arrestation de citoyens innocents". De son côté, le Parti des verts pour le progrès a affirmé la nécessité de rompre avec le tribalisme saluant les efforts déployés par plusieurs personnalités nationales pour consacrer la réconciliation, les principes de modération et de juste milieu. L'Union démocratique unioniste a affirmé la nécessité de respecter le droit de manifester en tant qu'acquis de la révolution du 14 janvier. Le parti a mis en garde "contre toute exploitation de ce droit par certaines parties politiques. Le Parti du congrès pour la République (CPR) a fermement dénoncé les méthodes utilisées par les policiers pour réprimer une manifestation pacifique appelant à l'ouverture d'une enquête sur les abus commis et à traduire devant la justice les auteurs de ces dépassements. Le CPR a aussi appelé au limogeage du ministre de l'Intérieur et "à l'assainissement du ministère des symboles de la répression et de la corruption". Dans son communiqué, le Mouvement du peuple a dénoncé les tentative du gouvernement provisoire "pour contourner le processus de la révolution et ses acquis, et pour faire avorter le processus démocratique". Il a demandé à ce que toutes les personnes arrêtées lors des événements de la Kasbah soient relâchées.