SOFIA (TAP) - Des explosions se sont produites mardi à Sofia devant les sièges de deux partis politiques critiques du gouvernement sans faire de victimes, a annoncé la police bulgare. Ces incidents interviennent à la veille de la publication du rapport annuel de la Commission européenne sur les progrès dans la lutte contre la criminalité organisée et la corruption. Les explosions d'une puissance limitée ont provoqué des dégâts sur la façade des bâtiments où se situe le siège du parti populiste "Ordre, légalité, justice" (RZC) et un club du parti conservateur "Démocrates pour une Bulgarie forte" (DCB). "Les explosions ne visaient pas à faire de dégâts, mais à faire peur", a déclaré à la radio publique le directeur de la police de Sofia, Valeri Yordanov. Depuis son adhésion à l'Union européenne en 2007 la Bulgarie fait objet, comme la Roumanie, d'une surveillance concernant l'efficacité de sa justice. Le Premier ministre Boïko Borissov s'est demandé "si ces explosions visaient les bureaux des partis, ou plutôt le gouvernement, l'Etat, le peuple". "Quelqu'un qui s'y connaît en explosions suit de près la vie politique et les moments d'évaluation (des résultats de la Bulgarie) par Bruxelles", a-t-il estimé devant la télévision TV7. Il a rappelé une explosion similaire en février devant la rédaction d'un journal critique au gouvernement, Galeria, le jour où quatre commissaires européens étaient en visite en Bulgarie. Le président de RZC, Yani Yanev, a estimé que les explosions étaient liées à la motion de censure contre le gouvernement devant être votée avant la fin de la semaine, qui dénonce "l'échec de la politique de sécurité".