LE CAIRE (TAP) - Le président égyptien déchu Hosni Moubarak est arrivé mercredi au Caire pour assister à son procès, dont l'ouverture est prévue à 07H00 GMT, a indiqué une source de sécurité. "L'avion transportant Moubarak est arrivé à l'aéroport (militaire) d'Almaza", au Caire, a affirmé cette source. L'ancien président est en route vers l'académie de police, en banlieue du Caire, selon une source de sécurité, pour comparaître sous haute sécurité devant un juge tout comme ses deux fils, l'ancien ministre de l'Intérieur et six hauts responsables de la police. Ils sont accusés de détournement d'argent public et d'avoir ordonné le meurtre de manifestants anti-régime pendant la révolte. Près de 850 personnes ont été tuées pendant le soulèvement de janvier-février. Moubarak risque la peine de mort. Le président égyptien déchu Hosni Moubarak a rejeté mercredi les accusations d'homicides portées contre lui par le procureur au premier jour de son procès au Caire. "Je rejette entièrement toutes ces accusations", a déclaré l'ancien chef d'Etat alité sur une civière dans la cage des accusés. Ses deux fils, Jamal et Alaa, qui tenaient dans leurs mains des copies du Coran, ont fait de même. Le procureur avait auparavant estimé que l'ancien "raïs" avait "eu l'intention de tuer de nombreux manifestants dans plusieurs gouvernorats qui protestaient pacifiquement contre la détérioration de leurs conditions de vie". Il a accusé Moubarak d'avoir autorisé l'ancien ministre de l'Intérieur, Habib al Adli, de tirer à balles réelles sur les manifestants. Moubarak, qui a été chassé du pouvoir par la rue le 11 février dernier après 29 ans de pouvoir sans partage, a également été inculpé pour corruption et dilapidation de fonds publics. Plus d'un millier de policiers et de soldats ont été déployés pour assurer la sécurité de l'école de police. Près de 600 personnes—avocats, familles des victimes, journalistes—ont été autorisées à assister au procès.