TUNIS, 19 jan 2010 (TAP) - La stratégie de développement de la production de viandes rouges et du lait et les circuits de distribution des aliments pour bétail dans le centre et le sud du pays ont été au centre de la séance de travail tenue mardi, à Tunis. La séance présidée par M. Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, s'est déroulée en présence notamment de M. Mabrouk Bahri, président de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP) et des représentants des éleveurs de bétail. Les participants ont passé en revue la stratégie de production des viandes rouges qui prévoit l'augmentation du nombre de races croisées de vaches de 47 mille vaches à rendement élevé, sachant que le troupeau de vaches compte actuellement 444 mille têtes dont 220 mille d'entre elles racées, outre 4 millions de brebis et 811 chèvres. Cette stratégie prévoit l'intensification du contrôle des poids des carcasses afin d'augmenter le rendement des veaux engraissés ainsi que la poursuite de la lutte contre l'abattage anarchique. Concernant les races d'ovins à rendement élevé, l'accent sera mis l'«abarbarine», race particulièrement adaptée au climat et à la qualité des fourrages au centre et au sud du pays ainsi que sur la race «Demene» connue par sa capacité de reproduction intensive en dehors des saisons. De même qu'a été décidée la programmation à l'avance de la production du nombre de moutons pour l'Aïd parmi le cheptel ovin par le biais de contrats avec les agriculteurs ainsi que dans le domaine de la commercialisation. Il s'agit également, de mieux mettre à niveau les marchés du bétail et de les organiser, outre la maîtrise du contrôle de leurs activités en prévision de l'implantation d'observatoires pour instaurer la transparence au niveau de leurs transactions et leur conférer un caractère économique tenant compte du coût réel de la production. Au niveau de l'alimentation pour bétail, les réserves de fourrages ont été évaluées à 550 mille tonnes de foin, 400 mille tonnes d'ensilage, un million de paille et 330 mille tonnes d'orge fourrager. L'accent a été mis sur la maîtrise du contrôle du son de la production au moulin, puis son transport à travers les différents circuits de distribution en vue d'assurer l'arrivée des quotas programmés aux différents gouvernorats et notamment dans les régions d'élevage dans le centre et le sud. Les travaux de la séance ont également porté sur le suivi de l'exécution de la décision présidentielle relative à l'adhésion de tous les centres de collecte du lait, actifs dans le pays, au système de certification relatif à la sécurité sanitaire. Il en ressort que 176 centres ont obtenu le certificat sur 230 centres alors que les autres centres sont en cours de modernisation et d'équipement en vue d'être certifiés.