TUNIS (TAP) - L'Union patriotique libre (UPL) a tenu, lundi, une conférence de presse, la première après sa légalisation en juin dernier, pour présenter son programme et faire connaître ses sources de financement qui ont suscité, ces derniers temps, des remous sur la scène politique. Le président du parti, Slim Riahi, absent à la conférence de presse, a été représenté par le porte-parole officiel du parti, Hassen Mohsen, qui a parlé de la vision de l'UPL sur le régime politique idéal en Tunisie : un régime présidentiel aménagé, ne permettant que deux mandats, avec préservation de l'identité arabo-islamique et ouverture sur les valeurs universelles. Hassen Mohsen a précisé, d'autre part, que le parti est en train d'élaborer son programme économique, programme qui va énormément surprendre, a-t-il ajouté. Intitulé "Plan de la dignité", celui-ci se distingue par son réalisme, a souligné M. Mohsen, indiquant d'autre part que la philosophie du parti repose sur la nécessité de promouvoir les régions et les zones rurales. Il a affirmé qu'"il n'est pas possible d'acheter le tunisien avec de l'argent...Tout ce que nous avons fait c'est utiliser les moyens matériels disponibles pour faire connaître notre parti." Pour ce qui concerne le financement du parti, le porte-parole de l'UPL a affirmé que les ressources financières du parti son "propres et ne souffrent d'aucune irrégularité" soulignant que "nos ressources ne sont pas suspectes contrairement à d'autres partis...et nous sommes prêts à soumettre notre comptabilité et nos transactions financières au contrôle et à l'audit." Par ailleurs, Hassen Mohsen a révélé que le nombre de personnes ayant adhéré au parti durant la dernière période se compte par milliers signalant que les portes du parti sont ouvertes à tout citoyen tunisien ayant servi sous l'ancien régime et ne faisant pas l'objet de poursuite judiciaire. Le porte-parole de l'UPL a insisté, entre autres solutions pour la prochaine étape, sur la nécessité d'obliger les banques à encourager l'investissement dans les régions intérieures, et de déclarer "l'Etat d'urgence économique" pour trouver des solutions d'urgence.