TUNIS, 23 jan 2010 (TAP) - La Société Tunisienne de Sidérurgie «El Fouledh», localisée à Menzel Bourguiba (gouvernorat de Bizerte), a entamé la mise en œuvre de la deuxième tranche de son programme de mise à niveau dont la principale composante consiste en l'association avec un partenaire stratégique, et sa conséquence directe, l'ouverture partielle de son capital. L'objectif est de réduire les coûts et d'accroître la capacité de production de la société à 700 mille tonnes par an, sachant que les besoins actuels du pays sont estimés à 600 mille tonnes. Selon, M.Ammar Chaïeb, PDG d'El Fouledh, a souligné que des études sont en cours pour stimuler la production du fer en Tunisie, et ce, en prévision des méga-projets touristico-immobiliers programmés et de l'augmentation de la demande de ce produit au taux de 10% par an. Sur la base de ces nouveaux besoins, El Fouledh, va entamer en 2010, la réalisation d'une étude sur son positionnement, restructuration et assainissement financier. Pour mener à bien son plan de mise à niveau, El Fouledh dispose de plusieurs atouts dont son implantation sur une superficie de 80 hectares, son raccordement aux réseaux ferroviaire et autoroutier et la disponibilité d'un port propre à elle. Autre atout: la société «El Fouledh» comporte une centrale de production d'oxygène et d'azote. La capacité de cette centrale dépasse les besoins actuels. Au cours de la première tranche, la société a investi 51 millions de dinars. Cette enveloppe a permis de réaliser deux fours électriques d'une capacité de production de 100 mille tonnes chacun pour un montant global de 30 millions de dinars, la modernisation d'un four de poche destiné à améliorer la capacité de polissage des métaux et l'élimination des déchets et la modernisation des équipements de tréfilage pour la fabrication du fer (RB 500)destiné à la construction à partir de l'année 2010. La société «El Fouledh», qui emploie 1000 personnes avec un taux d'encadrement de 6%, a intégré la composante environnementale dans son processus de production et s'est soucié du recyclage des déchets collectés par plus de 200 sous-traitants. Pour le PDG d'El Fouledh, l'ensemble de ces facteurs ont contribué à assurer une production de grande qualité conforme aux normes tunisiennes et françaises. Cette exigence de qualité a encouragé les entreprises japonaises qui ont construit le pont Radès -La goulette à s'approvisionner en fer chez El Fouledh. Créée, en 1965, El Fouledh a reçu pour mission d'être la locomotive d'un pôle d'industrie lourde au nord-est de Tunisie et de satisfaire les besoins du pays en fer.