TUNIS (TAP) - Que veut l'artiste-créateur de l'Assemblée nationale constituante? C'est la question posée par des intellectuels réunis dimanche à la maison de la culture Ibn Khaldoun. L'activité culturelle et innovante est impérative pour bâtir une société équilibrée, au même titre, que les autres secteurs vitaux tels que la santé et l'enseignement, ont souligné les participants à la rencontre. Au cours de cette rencontre organisée à l'initiative du Mouvement des patriotes démocrates (MOUPAD), les participants ont estimé que la centralisation de l'infrastructure culturelle est une entrave à la démocratisation de la créativité et à la liberté de création. Animant le débat, l'acteur Jamel Madani a souligné que la révolution n'est pas un simple événement politique ou économique mais une rupture culturelle et civilisationnelle qui favorise l'émergence d'une nouvelle culture fondée sur la liberté de création et la préservation de la dignité des créateurs et des différents acteurs dans ce domaine. Les participants ont prôné une culture nationale progressiste puisant dans la pensée éclairée arabo -musulmane et en harmonie avec les acquis de la civilisation humaine. Ils ont appelé par la même occasion à la création d'un Conseil supérieur de la culture et des arts qui bénéficiera d'une indépendance financière et d'un pouvoir décisionnel, ainsi que des conseils régionaux et locaux qui auront pour mission de promouvoir l'activité culturelle et d'encourager la création.