TUNIS (TAP) - Hédi Mhirsi, président du bureau exécutif de la fédération tunisienne de judo (FTJ), dissout lundi dernier sur décision du ministère de la Jeunesse et des Sports, a annoncé qu'il refuse de confier la gestion de la fédération à un nouveau bureau provisoire tant que le tribunal administratif n'a pas rendu sa décision sur la plainte en référé déposée par le bureau fédéral. Lors d'un point de presse tenu mardi au siège de la fédération, il a affirmé que le bureau fédéral n'est pas contre le principe de l'organisation d'une assemblée générale élective et a même proposé lors d'une réunion du bureau exécutif en date du 14 juin dernier, la tenue d'une assemblée générale extraordinaire élective, à cause de la tension qui régnait au sein de la FTJ. "Nous avons adressé une correspondance en date du 16 juin dernier au ministère de la Jeunesse et des Sports, proposant la tenue d'une assemblée générale extraordinaire suivie d'une AG élective, mais entre temps des membres du bureau exécutif ont démissionné", a-t-il poursuivi. Il a ajouté qu'il avait été décidé la tenue d'une Assemblée générale le 1er octobre dernier "mais les changements intervenus à la tête du ministère, puis la promulgation du décret 66 de 2011 qui a provoqué des remous dans le milieu sportif, ont empêché l'organisation de cette AG", a-t-il encore ajouté. "Le bureau exécutif ne connaît pas jusqu'à présent la nature des dépassements financiers dont est accusée la fédération", a souligné Hédi Mhirsi faisant remarquer qu'il a appris la dissolution du bureau de la FTJ par voie de presse lundi dernier. Karim Khaznajji, avocat de la FTJ et membre du comité d'experts des fédérations nationales sportives, a passé en revue les différentes étapes de concertations entre le département de tutelle et les fédérations sportives concernant le statut des fédérations. Il a précisé que quelques réserves ont été formulées, par le comité d'experts, dans le projet de statut proposé par le ministère de tutelle, rappelant que les fédérations sportives sont attachées à leur indépendance. "Pourquoi le ministère n'a pas pris des mesures à l'encontre d'autres fédérations qui ont connu également la démission de cinq de leurs membres exécutifs?", s'interroge l'avocat de la FTJ.