Sousse (TAP) -« Le premier défi auquel la Tunisie est affrontée, aujourd'hui, est la création d'emplois, notamment, destiné aux diplômés du supérieur », a affirmé Mme Eileen Murray, représentante résidente de la Banque Mondiale (BM) à Tunis. Intervenant vendredi, à Sousse, à la 26ème session des Journées de l'entreprise, elle a souligné que le pays est appelé à investir davantage dans ce domaine, à travers l'impulsion de l'investissement privé, la mise en place de nouvelles incitations financières pour les jeunes promoteurs, et surtout l'adoption d'une réforme adéquate du secteur éducatif. La corruption constitue aussi, selon elle, un fléau que la Tunisie doit éradiquer. La Tunisie doit en parallèle, booster le secteur de l'innovation technologique, ce qui permettra de renforcer la compétitivité des entreprises sur le marché local et international, a indiqué la responsable de la BM. La responsable de la BM a estimé que la Tunisie, berceau du printemps arabe, ne cesse de déployer des efforts gigantesques afin de réussir sa transition démocratique. Lesquels devraient être appuyés davantage par le secteur privé, les ONG et les organisations internationales. C'est dans cet objectif, a-t-elle rappelé, que la BM a accordé à la Tunisie une ligne de crédit de 50 millions de dollars (environ 70 millions de dinars) en 2011, destinée à appuyer l'accès au financement, des petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes et à promouvoir et préserver les emplois, notamment, dans les régions défavorisées. Cette ligne de crédit, d'une valeur globale de 100 millions de dollars (137 millions de dinars), est cofinancée par le fonds de financement des PME au sein de la Banque mondiale et la BAD. Le Fonds prévoit, pour le prochain quinquennat, de mettre une enveloppe de 500 millions de dollars, à la disposition des pays de l'Afrique du Nord et du Moyen Orient (MENA), dans l'objectif de les aider à résoudre "les problèmes de développement".