TUNIS (TAP) - La secrétaire générale du Pari démocrate progressiste (PDP) Maya Jeribi a annoncé une fusion entre son parti, Afèk Tounès et le parti Républicain. Cette union se réalisera lors du prochain congrès du PDP prévu les 17, 18 et 19 mars 2012 qui sera "un congrès unificateur et ouvert à toutes les forces démocratiques centristes qui acceptent de rejoindre cette initiative". S'exprimant lors d'une conférence de presse mercredi à Tunis, Mme Jeribi a annoncé la constitution d'une commission conjointe pour la préparation politique et logistique de ce congrès qui aura un nouveau nom, adoptera ses statuts et son règlement intérieur et donnera lieu à l'élection de ses structures dirigeantes sur des "bases démocratiques et consensuelles". Cette initiative, a-t-elle ajouté, répond aux exigences de l'étape actuelle et vise à "instaurer un équilibre politique" au sein de la société en tant que "plate-forme pour l'édification de la démocratie en Tunisie et une condition sine qua non pour la réalisation du principe de l'alternance de la gouvernance". De son côté, le directeur exécutif du Parti Afès Tounès Yassine Brahim a souligné que le paysage politique après la phase post-électorale de la l'Assemblée nationale constituante a encouragé les partis concernés à accélérer la création d'un nouveau parti qui "s'ouvre au plus grand nombre de forces politiques centristes", en prévision des prochaines échéances électorales. Le représentant du parti républicain Youssef Chahed a souligné que les résultats des élections qui "étaient défavorables aux partis du centre témoignent du dispersement des centristes et de la faiblesse de leur impact au sein de la société". L'objectif ultime étant selon lui "d'unifier les partis et non de constituer un front ou une coalition". M. Ahmed Néjib Chebbi, un des fondateurs du PDP a affirmé que cette initiative est un "message d'espoir" envers les forces du centre qui ont "participé aux élections de manière dispersée et sont sortis divisés politiquement". Ce projet, a-t-il dit, qui se veut une continuation du processus de réforme en Tunisie, s'inscrit dans le cadre d'un projet politiquement opposé au gouvernement et vise à instituer le principe d'alternance de la gouvernance. S'agissant de la possibilité pour le mouvement Ettajdid de rejoindre cette initiative, Mme Jeribi a précisé que la discussion est engagée en ce sens. Une fusion avait été récemment annoncée entre le parti du Progrès et le Parti Afèk Tounès.