NATIONS UNIES (TAP) - La guerre civile en Libye aurait permis à des groupes armés africains tels que Boko Haram et Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d'accéder à de vastes caches d'armes, selon un rapport de l'Onu publié jeudi. Selon ce document, qui analyse l'impact de la guerre civile en Libye sur les pays du Sahel, les autorités de certains pays estiment que la secte islamiste Boko Haram, responsable de la mort de 500 personnes en 2011 et de plus de 250 autres cette année au Nigeria, entretient des liens de plus en plus étroits avec Aqmi. Le Conseil de sécurité de l'Onu discutera jeudi soir du rapport rédigé par une équipe d'évaluation de l'Onu, après enquête auprès des responsables des différents pays. "Les gouvernements des états visités estiment que, malgré les efforts mis en oeuvre pour contrôler leurs frontières, de vastes quantités d'armes et de munitions issues des stocks libyens parviennent à entrer illégalement au Sahel", écrivent les auteurs. "Certaines de ces armes pourraient être cachées dans le désert et vendues à des groupes terroristes comme Al Qaïda au Maghreb islamique, Boko Haram ou d'autres organisations criminelles."