TUNIS (TAP) - Le huis clos décrété par la Fédération tunisienne de football (FTF) pour les rencontres du championnat de Tunisie (toutes ligues confondues) n'est pas une solution radicale pour éradiquer la violence dans les stades ont assuré les présidents des clubs des ligue 1 et 2, réunis samedi autour du ministre de la Jeunesse et des Sports au siège du département. «C'est plutôt une victoire pour les fauteurs de troubles» ont-ils estimé, ajoutant que la FTF aurait du les consulter avant de prendre cette décision. Hamdi Meddeb, président de l'espérance sportive de Tunis, a indiqué que décréter le huis clos, c'est fuir ses responsabilités et constitue une sanction collective à l'encontre du public sportif. Il a précisé qu'il faut davantage de réunions pour trouver les solutions adéquates à ce problème résiduel de la violence. Moncef Sellami, président du C.S.Sfaxien, a souligné que la décision de la FTF est une solution «provisoire» qui ne peut pas être durable. Il a proposé de permettre aux seuls abonnés d'assister aux matches. Hafedh Hmaied, président de l'Etoile Sportive du sahel, a insisté sur la nécessité de procéder à un examen profond du phénomène de la violence pour identifier les auteurs et les instigateurs des incidents qui nuisent fortement au football tunisien. Anis Ben Mime, vice-président du Stade tunisien, a affirmé que cette première réunion avec le ministère de tutelle a permis de passer en revue les problèmes relatifs aux ressources financières des clubs, aux installations sportives et au statut du football professionnel en Tunisie. Il a indiqué que des commissions seront créées pour revoir ces questions en étroite collaboration avec le ministère. De son coté, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Tarek Dhiab, a souligné que la violence peut être éradiquée des stades si toutes les parties concernées conjuguaient leurs efforts, précisant qu'une conférence nationale consacrée spécialement à cette question sera organisée avec la participation des ministres de l'Intérieur et de la Justice pour rechercher les moyens de mettre fin à ce phénomène. Par ailleurs, le ministère de la Jeunesse et des Sports a décidé d'accorder une aide financière de cent mille dinars pour les clubs de ligue 1 et de soixante mille dinars pour les clubs de ligue 2 pour alléger leur déficit. D'autres réunions suivront pour examiner davantage les préoccupations des clubs. La réunion s'est déroulée sans la présence des représentants des médias portant invités à y assister.