NEW YORK (TAP) - Le représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Ian Martin, a estimé, mercredi, que le renforcement de la sécurité figure actuellement à la tête des défis à relever par les autorités libyennes, trois mois après l'installation du nouveau gouvernement. "L'évolution positive de la situation sécuritaire est d'une importance capitale pour le bon déroulement des élections nationales", a-t-il déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation en Libye. Intervenant depuis Tripoli via téléconférence, M. Martin a relevé que le défi sécuritaire concerne notamment "l'avenir des combattants révolutionnaires, la large circulation des armes et le développement d'institutions étatiques professionnelles de sécurité sous contrôle civil". Evoquant les "défis immenses" et le "lourd héritage de l'ancien régime" libyen, le chef de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL), s'est félicité des "progrès appréciables" accomplis dans le développement de l'autorité de l'Etat sur les brigades chargées de la sécurité, grâce à la création de comités locaux de sécurité dirigés par le ministère de l'Intérieur pour coordonner les opérations de ces brigades. Le représentant spécial de l'ONU en Libye s'est dit également persuadé que la Libye sera capable de surmonter les difficultés actuelles et de poursuivre le chemin vers les objectifs fixés lors du début de l'insurrection il y a un an, notamment au niveau politique, économique et social. M. Martin a ainsi fait remarquer que les autorités ont commencé à préparer les premières élections libres en Libye depuis plus de 40 ans, en se félicitant de l'adoption par le Conseil national de transition (CNT) d'une loi sur l'administration électorale et de la mise en place de la Haute Commission électorale nationale. La loi électorale, adoptée le 28 janvier et amendée le 7 février, met en place un système électoral parallèle avec 120 sièges réservés au scrutin majoritaire et 80 sièges au scrutin proportionnel, précise-t-on. Les membres du Congrès national, qui devraient être élus d'ici la fin du mois de juin, devront rédiger la nouvelle Constitution pour la Libye. Parmi les autres priorités du gouvernement, M. Martin a également cité la migration illégale, le trafic, le contrôle des frontières, la prolifération des armes et la nécessité de révoquer des pratiques légales de discrimination contre les minorités afin d'arriver à une réconciliation nationale.