NEW YORK, Nations unies (TAP) - L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan a fait part de sa «profonde préoccupation» au président syrien Bachar al-Assad à propos de la sanglante répression du mouvement de contestation, lors de leurs entretiens samedi à Damas, a indiqué l'ONU. Selon les Nations unies, M. Annan a également fait «plusieurs propositions» au président syrien pour mettre un terme aux violences qui ont fait quelque 8.500 morts depuis un an, en majorité des civils tués dans la répression, d'après des chiffres de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ces propositions concernent «la fin de la violence, un accès pour l'aide humanitaire et le Comité international de la Croix-Rouge, la libération de prisonniers et l'amorce d'un dialogue politique qui ne laisse personne de côté». L'ONU n'a toutefois fourni aucun détail quant à ces propositions. L'ancien secrétaire général des Nations unies, qui effectue sa première visite à Damas depuis qu'il a été nommé émissaire spécial, a fait part « de sa profonde préoccupation concernant la situation en Syrie et a pressé le président Assad de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la crise ». M. Annan et le président syrien auront une nouvelle rencontre dimanche, indique l'ONU dans un communiqué. L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe a qualifié ses premières discussions samedi avec M. Assad de « franches et couvrant un large éventail de sujets ». Il a également rencontré des « chefs de l'opposition et de jeunes militants ainsi que des hommes et femmes d'affaires influents», toujours selon l'ONU. Selon l'agence officielle Sana, le président syrien a de son côté affirmé à M. Annan être favorable à tout effort «sincère» pour résoudre la crise. Après avoir quitté Damas, l'émissaire onusien se rendra dimanche à Doha au Qatar. Par ailleurs, les ministres russe et arabes des Affaires étrangères ont appelé samedi au Caire à la fin de la violence en Syrie «d'où qu'elle vienne», à l'issue d'une réunion destinée à trouver un terrain d'entente sur la crise. Membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie a déjà bloqué, comme la Chine, deux résolutions condamnant la répression menée par le régime de Bachar al-Assad.