TUNIS (TAP) - Les cadres de la Direction Générale du Contrôle des Dépenses Publiques (DGCDP) ont recommandé, samedi, d'assurer leur participation à la programmation des projets, lors de la préparation des budgets des structures publiques. Au cours d'un séminaire sur « le rôle du contrôle des dépenses publiques à la lumière des défis du budget et les paris de développement», organisé, samedi, à Tunis, ils ont également proposé d'élargir les prérogatives du contrôleur des dépenses pour les voir englober, désormais, le suivi des étapes de l'exécution des projets. Ils ont souligné, en outre, l'impératif de mobiliser les moyens matériels et techniques nécessaires devant leur permettre de jouer pleinement leur rôle, selon les exigences de l'étape et les objectifs fixés. M. Khemais Abdelli, directeur général du contrôle des dépenses publiques, a appelé à une restructuration de ce système de contrôle et la révision de son statut pour qu'il soit au diapason des nouvelles évolutions que connaît le pays. Mme Kawther Naji, représentante du syndicat de base des agents et cadres du contrôle des dépenses publiques, a relevé que le budget 2012 de l'Etat sera empreint d'austérité et que le système du contrôle des dépenses publiques pourrait intervenir au préalable pour rationaliser les dépenses et contribuer, par conséquent, à instaurer la bonne gouvernance et à renforcer son rôle dans la consécration d'un système équitable et transparent. M. Habib Houij, directeur général au comité général de l'administration du budget de l'Etat (CGABE), relevant du ministère des Finances, a précisé que le pari du gouvernement consiste à conférer plus d'efficience et de rentabilité au budget de l'Etat moyennant sa gestion par objectifs et l'enracinement des principes de la bonne gouvernance. M. Zouhair Hamdi, chef de cabinet du ministre chargé de la réforme administrative, a indiqué que le système du contrôle des dépenses publiques joue un rôle primordial dans la préservation des deniers publics, ajoutant qu'il est «la soupape de sûreté du budget de l'Etat». Selon M. Hamdi, il est nécessaire de moderniser ce système et d'accorder à ses professionnels plus de garanties afin qu'ils puissent accomplir au mieux leur rôle. Le contrôle préalable des dépenses publiques en Tunisie remonte à l'année 1912, en vertu du décret du 20 mai 1912. Cette structure était chargée, pendant un siècle, de la préservation et de la rationalisation des dépenses des deniers publics, en plus de l'encadrement des différents gestionnaires publics.