TUNIS (TAP) - Les chefs de Diplomatie de Tunisie, d'Egypte et de Libye ont affirmé vendredi à Tunis que la réunion tripartite de concertation est «une plate-forme politique de concertation ouverte aux autres pays arabes". La réunion à laquelle ont pris part le chef de la Diplomatie tunisienne, Rafik Abdessalem ainsi que ses homologues égyptien Mohamed Kamel Amrou et libyen Achour Ben Khayel a été couronnée par la publication d'un communiqué commun. Lors d'une conférence de presse tenue au siège du ministère des Affaires étrangères, les trois ministres tunisien, égyptien et libyen ont affirmé l'importance de consacrer le principe de concertation politique entre pays arabes et de coordonner leurs positions diplomatiques dans les différentes instances régionales et internationales. Les ministres des Affaires étrangères ont souligné que la réunion a permis aussi d'examiner les perspectives du développement de la coopération économique, le renforcement du commerce bilatéral, du mouvement des capitaux et de la main d'œuvre. La réunion a aussi offert l'occasion de discuter la question des frontières communes et la coopération en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé ainsi que la coopération judiciaire particulièrement en matière d'extradition des personnes recherchées conformément aux dispositions prévues dans les conventions internationales et les lois nationales. M.Abdessalem a souligné l'impératif pour les pays arabes ayant connu des révolutions de renforcer la coordination et l'échange d'experts en vue de renforcer la sécurité et la stabilité afin de limiter le trafic d'armes et les groupes terroristes citant en particulier la Libye. M. Amrou a indiqué de son coté que le dossier économique a été la principale question à l'ordre du jour de la réunion. Les économies des trois pays, a-t-il dit, sont complémentaires appelant le secteur privé à jouer un rôle important dans l'impulsion de l'investissement. Pour sa part, M. Ben Khayel a démenti les informations faisant état d'un partage de la Libye indiquant que le système de confédération limite la centralisation mais ne menace pas l'unité de la Libye. "La sécurité de la Libye est celle de la Tunisie et de l'Egypte" a-t-il assuré affirmant la nécessité de renforcer la coordination sécuritaire entre les trois pays.