Tweet Share TUNIS (TAP)- Des constituants de l'opposition ont organisé, mardi, une marche pacifique à l'avenue Bourguiba défiant ainsi la décision d'interdiction émise par le ministère de l'intérieur, et ont appelé à l'annuler conformément à la liberté d'expression. Une trentaine de constituants du groupe démocratique et d'Al-Aridha ainsi que des indépendants sont parvenus à franchir les barrières de sécurité installées par les forces de l'ordre, tout en scandant l'hymne national et des slogans en faveur de la manifestation sur cette avenue, en tant que propriété du peuple qui a été libéré par la révolution. Des cadres et agents de la sécurité ont accompagné la marche jusqu'à l'accès des constituants au siège du ministère où ils ont rencontré le ministre de l'intérieur vers 16H00. "La décision du ministre de l'intérieur relative à l'interdiction de manifester à l'avenue Habib Bourguiba est erronée et nous allons l'appeler à la reconsidérer" a affirmé le constituant Issam chebbi, représentant du groupe démocratique et du parti républicain. Faisant allusion aux actes de violence survenus lundi entre manifestants et agents de l'ordre à l'occasion de la commémoration de la fête des martyrs, il a ajouté que cette décision est catastrophique pour la liberté. Plusieurs citoyens notamment des jeunes ont pris part à cette manifestation, en scandant des slogans réclamant le respect du droit de manifester et la liberté de l'information alors que plusieurs partisans d'Ennahdha se sont rassemblés devant le ministère accusant les organisateurs de la manifestation de paralyser le travail du gouvernement et de nuire aux intérêts des citoyens. Des altercations ont éclaté entre participants à la marche qui ont scandé des slogans contre le ministre de l'intérieur et le gouvernement, d'un côté, et les partisans du mouvement Ennahdha qui ont considéré cette marche comme étant une surenchère politique contre le gouvernement, de l'autre. Un grand nombre de journalistes de la presse nationale et internationale ont assuré la couverture médiatique de la marche. Les journalistes ont pu accéder à la zone interdite devant le ministère de l'intérieur où ils ont évoqué avec les cadres de la sécurité les incidents survenus lundi. Le directeur général de la ssreté publique Taoufik Dimassi a exprimé aux journalistes ses regrets pour les actes de violence survenus lundi, affirmant que les agents de l'ordre n'ont fait qu'appliquer la loi et qu'ils ont été ciblés par les manifestants. Il a nié l'existence de directives de recours à la force, précisant d'une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités. Tweet Share Précédent Suivant