Tweet Share BEN AROUS (TAP) - Des affrontements ont éclaté entre des forces de sécurité et un groupe de jeunes en sit-in et qui ont bloqué la route menant au port de Radés, pour revendiquer le droit à l'emploi. Un responsable sécuritaire a indiqué à l'agence TAP qu'un agent blessé, au cours des affrontements, a été transporté à l'hôpital, après avoir été atteint par une pierre lancée par l'un des sit-inneurs qui ont, aussi, utilisé des cocktails Molotov. La même source a souligné que les forces de sécurité "ont fait preuve de prudence face aux protestataires qui étaient en possession de bouteilles de gaz dont ils s'étaient emparés lorsqu'ils avaient bloqué un camion transportant des bonbonnes de gaz liquides, libéré vendredi". Le correspondant de l'agence TAP a remarqué une mobilisation des forces de sécurité qui ont utilisé des bombes lacrymogènes. Par ailleurs, les chefs des entreprises installées dans la zone ont fait part à l'agence TAP de leur mécontentement à cause du blocage de la route conduisant au port, ce qui va leur causer de grandes pertes. Une source de la direction régionale de la protection civile de Ben Arous a affirmé, de son côté, dans une communication téléphonique, que les efforts se poursuivent, actuellement, avec l'aide des citoyens âgés de la zone d'El Mallaha, pour convaincre les protestataires, âgés de 16 à 20 ans, de lever le sit-in et d'ouvrir la route. Un des jeunes sit-inneurs habitant la zone d'El Mallah a, de son côté, indiqué à l'agence TAP que d'importantes forces de la sécurité publique accomplissent une campagne de ratissage et d'intrusion dans les maisons, allant même jusqu'à poursuivre sur les toits les sit-inneurs, utilisant les gaz lacrymogènes. Il a démenti les jets de Molotov sur les membres des forces d'intervention. Le jeune homme a, en outre, expliqué que l'intervention des forces de sécurité a commencé aux premières heures du matin, après l'échec des négociations avec les autorités régionales, affirmant que des sit-inneurs ont été arrêtés, sans préciser le nombre des arrestations. Il a, d'autre part, exprimé son mécontentement face aux tergiversations et aux hésitations dans le traitement des revendications des sit-inneurs qui défendent leur droit à l'emploi. Il a souligné que ce dernier mouvement de protestation est une contestation de la deuxième liste des recrutés pour travailler à la Société tunisienne d'acconage et de manutention (STAM) qui ne contient que les noms de quatre jeunes de la zone d'El Mallaha, sur un total de 104 recrutements. Tweet Share Précédent Suivant