Tweet Share TUNIS (TAP) - Le ministre de l'Education, Abdellatif Abid, a affirmé, lors de son entretien, vendredi, au siège du ministère, avec le Rapporteur des Nations Unies pour le droit à l'éducation, Kishore Singh, qu'une réflexion est engagée pour faire avancer l'âge de la scolarisation à cinq ans au lieu de six. Cette option se base sur des études scientifiques et pédagogiques qui font ressortir plusieurs avantages à cet effet. Sa concrétisation nécessite de généraliser les classes préparatoires dans les établissements scolaires publics et de renforcer l'infrastructure et les équipements, a-t-il signalé. Le ministre a fait remarquer que la Tunisie est parvenue à garantir l'enseignement pour tous, mais qu'elle continue à enregistrer des cas d'abandon scolaire à hauteur de 7 à 10 pc de l'effectif, selon les régions, précisant que ce phénomène qui atteint des proportions importances dans les zones rurales et les quartiers défavorisés, est dû, dans la majorité des cas, à des problèmes matériels et familiaux. Il a indiqué que le Gouvernement actuel s'emploie à assurer un système éducatif adapté aux normes internationales de la qualité, rappelant que le ministère a organisé à la fin du mois de mars dernier une conférence nationale sur la méthodologie de la réforme du système scolaire qui a abouti à un ensemble de recommandations permettant d'élaborer un nouveau plan d'action globale. De son côté, M.kishore Singh a précisé que sa visite en Tunisie s'inscrit dans le cadre de l'élaboration d'un rapport sur le droit à l'éducation en Tunisie et vise à prendre connaissance des politiques et des plans adoptés dans l'enseignement, faisant remarquer que le système scolaire tunisien a excellé dans la garantie de l'égalité des chances entre les deux genres et entre les catégories sociales, mais doit, désormais, oeuvrer pour la qualité. Il a précisé que le cadre réglementaire est jugé positif, mais nécessite une actualisation, soulignant que l'enseignement technique reste le maillon faible du système scolaire en Tunisie et ses diplômes sont inadaptés au marché de l'emploi local et international. Le responsable onusien a insisté, notamment, sur l'impératif d'encourager l'investissement dans le domaine éducatif en tant que moyen idoine pour impulser la qualité de l'enseignement. Tweet Share Suivant