Tweet Share SOUSSE (TAP) -L'Union régionale du travail (URT) de Sousse a décidé d'observer une grève d'une journée, dans la région, si les travailleurs licenciés, environ 300, par la société Meublatex ne sont pas réintégrés dans leurs postes d'emploi. La date de cette grève sera fixée ultérieurement, a indiqué Belgacem Ayari, secrétaire général-adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) chargé du secteur privé, jeudi. Il a affirmé, au cours d'une conférence de presse, que les directions centrales de l'UGTT et de l'URT de Sousse se concertent, actuellement, sur cette date, faisant assumer au gouvernement provisoire et aux forces de sécurité "la responsabilité des agressions" subies, d'après lui, "par les travailleurs alors qu'ils observaient une grève de trois jours pour défendre leurs droits professionnels et, surtout, l'amélioration du climat du travail dans la société". Le syndicaliste a, dans ce sens, rappelé les pressions subies par les travailleurs grévistes et ceux licenciés par l'entreprise ce qui a conduit au décès de l'un d'eux, Mohamed Ben Khélifa, "après avoir été informé de la rupture des relations de travail" avec la société Meublatex. Il a accusé le propriétaire de la société Meublatex, Néji Mehiri, d'être "un des symboles de la corruption qui se sont enrichis d'une manière douteuse, avec (le président déchu) Ben Ali et sa famille de différentes manières dont des fraudes bancaires", dénonçant "ses bravades contre l'UGTT", en ne respectant pas le code du travail, violant les droits des travailleurs et alléguant que l'UGTT oeuvre pour troubler le travail du gouvernement. De son côté, le secrétaire de l'URT de Sousse, Mustapha Metaoua, a souligné que les autorités régionales et le mouvement Ennahdha protègent Néji Mehiri, alors qu'il est " détesté par les travailleurs et viole leurs droits". Il a affirmé, à ce propos, que les employés de la société et les syndicalistes sont déterminés à défendre leurs droits par tous les moyens légitimes. D'autre part, évoquant l'action syndicale, au cours de la prochaine étape, Belgacem Ayari, a annoncé que l'UGTT va établir un "contrat social" qui sera proposé à la signature des représentants des travailleurs, du patronat et du gouvernement, le 14 janvier 2013, pour l'instauration de relations de travail fondées sur la justice. Il a ajouté que les représentants des trois parties sont invités à une conférence-débat autour de cette question, par le Bureau international du travail, à Genève. Des employés de Meublatex grévistes ont assisté à la conférence de presse. Ils scandaient des slogans appelant à leur réintégration dans leur travail et le respect de leurs droits, rappelant les objectifs de la révolution tunisiennes, dans le domaine de la justice sociale, et critiquant "le silence du gouvernement", face aux violations commises par les patrons et les chefs d'entreprise. Tweet Share Suivant