Tweet Share TRIPOLI (TAP) - Le procès du fils de Mouammar Kadhafi pourrait être retardé, l'interrogatoire de l'ancien chef des services de renseignement extradé mercredi vers Tripoli pouvant apporter de nouveaux éléments, a dit un responsable libyen jeudi. "Nous nous attendons à ce que le procès de Saïf al Islam soit légèrement retardé, Abdallah al Senoussi pouvant fournir des informations qui pourraient être utiles au procès", a déclaré Taha Baara, porte-parole du parquet général. Le procès de Saïf al Islam, plus haute figure de l'ancien régime jugée pour crimes de guerre, après la chute de son père, tué le 20 octobre 2011, doit normalement débuter ce mois-ci. Senoussi a commencé à répondre aux questions des autorités libyennes dès son arrivée à la prison de Tripoli, après avoir subi des examens médicaux, a-t-il ajouté. "Nous garantirons ses droits", a précisé Taha Baara, expliquant que Senoussi aurait droit à un avocat s'il en faisait la demande. Des militants des droits de l'homme s'inquiètent de la justice que peut rendre en Libye un pouvoir central fragile, laissant penser que les procès de Saïf al Islam comme d'Abdallah al Senoussi, pourraient ne pas être en accord avec les règles du droit international. Abdallah al Senoussi, après avoir été arrêté en mars par les autorités mauritaniennes, a été extradé mercredi vers la Libye, fin d'une longue bataille entre France, Libye et Cour pénale internationale, chacune souhaitant le juger. La France avait condamné par contumace l'ancien chef libyen des renseignements à une peine de réclusion criminelle à perpétuité le 10 mars 1999, en raison de sa participation à l'attentat de 1989 contre le vol UTA 772 au-dessus du Niger. Tweet Share Suivant