Tweet Share LE CAIRE (TAP) - Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohammed Kamel Amr, a démenti jeudi que l'aide américaine à son pays soit remise en cause après les manifestations devant l'ambassade des Etats-Unis au Caire. Le quotidien The Washington avait affirmé que la lenteur des autorités égyptiennes à maîtriser les premières manifestations contre l'ambassade, le 11 septembre, avait mis un coup d'arrêt aux pourparlers sur une réduction d'un milliard de dollars de la dette de l'Egypte vis-à-vis de Washington. Les Etats-Unis ont néanmoins assuré par la suite qu'ils négociaient toujours avec l'Egypte un allègement de sa dette. M. Amr a pour sa part nié qu'il y ait eu "des menaces au niveau officiel d'annuler les aides américaines à l'Egypte" après les manifestations, dans des déclarations rapportées par l'agence officielle Mena. Des milliers d'Egyptiens, en majorité des salafistes, avaient manifesté le 11 septembre devant l'ambassade américaine au Caire pour dénoncer "L'Innocence des Musulmans", un film amateur anti-islam qui a provoqué une vague de protestations violentes dans le monde arabo-musulman. Certains manifestants avaient arraché le drapeau américain pour le remplacer par un étendard islamique. "Il n'y a pas de problèmes dans les relations" égypto-américaines, a ajouté M. Amr. "Mais nous savons tous qu'il y a eu des manifestations devant l'ambassade des Etats-Unis, qu'il n'y a pas eu de morts en Egypte et qu'elles ont été maîtrisées, ce qui était une bonne chose et a été apprécié par les Américains", a-t-il poursuivi. "Il y a bien entendu des tentatives au sein du Congrès pour affecter les aides, mais la majorité se dirige vers leur maintien", a-t-il déclaré, en affirmant que la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton lui avait dit qu'elle ferait son possible à ce sujet. L'Egypte reste le deuxième récipiendaire de l'aide extérieure américaine—derrière Israël—avec 1,5 milliard de dollars par an, principalement destinée à l'armée. M. Amr a par ailleurs indiqué que la visite du président égyptien Mohamed Morsi à New York dimanche était "une visite aux Nations unies pour assister aux réunions de l'Assemblée générale de l'ONU et pas une visite aux Etats-Unis", en ajoutant qu'une visite officielle à Washington serait préparée ultérieurement. Une rencontre entre M. Morsi et son homologue américain Barack Obama n'est "pas prévue" à New York en raison des obligations de M. Obama, en pleine campagne électorale, a expliqué le ministre égyptien. L'Egypte, en pleine crise économique, a demandé fin août un prêt de 4,8 milliards de dollars au Fonds monétaire international (FMI). Les négociations avec Washington sur un allègement d'un milliard de dollars de sa dette font suite à une promesse du président Obama en mai 2011. Tweet Share Suivant