Tweet Share RANGOUN (TAP) - Les violences confessionnelles qui font rage dans l'ouest de la Birmanie entre les musulmans Rohingya et les bouddhistes se sont poursuivies jeudi pour la cinquième journée consécutive, mettant à l'épreuve la démocratie naissante du pays. Les Nations unies ont appelé au calme dans l'Etat de Rakhine (Arakan), situé sur la côte occidentale du pays, citant des informations qui font état de centaines de maisons détruites depuis dimanche et d'un grand nombre de personnes venant trouver refuge dans les camps surpeuplés situés près de la capitale de l'Etat, Sittwe. Ces troubles intercommunautaires sont les pires qu'ait connus le pays depuis les affrontements du mois de juin qui ont entraîné la mort de plus de 80 personnes et le déplacement d'au moins 75.000 habitants. L'ethnie musulmane des Rohingya est officiellement apatride. La Birmanie, à majorité bouddhiste, compte environ 800.000 Rohingya, mais ces derniers sont considérés par le gouvernement comme des immigrants illégaux en provenance du Bangladesh et la citoyenneté ne leur est pas accordée. Le Bangladesh refuse pour sa part de leur accorder le statut de réfugiés depuis 1992. Tweet Share Suivant