Tweet Share SANAA (TAP) - L'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh, accusé d'entraver la transition politique dans le pays, va se rendre en Arabie saoudite pour des soins médicaux, ont indiqué jeudi des sources diplomatiques. "M. Saleh a demandé un visa pour l'Arabie saoudite, afin d'y suivre un traitement médical", a indiqué un diplomate qui a requis l'anonymat. En vertu d'un accord de transition, l'ex-président a quitté le pouvoir en février 2012, après 33 ans au pouvoir, en échange de l'immunité pour lui-même et ses proches. Saleh avait déjà été soigné dans le royaume après un attentat qui l'avait visé en juin 2011 à Sanaa. L'ex-président a également obtenu il y a un mois un visa pour l'Italie, mais il a préféré ne pas s'y rendre de crainte de poursuites de la part d'organisations de défense des droits de l'Homme, selon des sources diplomatiques. Les troupes et les partisans de Saleh sont accusés d'avoir tué des centaines de protestataires au cours du soulèvement populaire qui avait éclaté en février 2011 et abouti à son départ. Saleh est accusé par ses détracteurs d'entraver la transition dans le pays, et ces derniers réclament qu'il reste à l'écart de la vie politique à l'approche de l'ouverture du dialogue national. L'ancien président a gardé la présidence de son parti, le Congrès populaire général, et certains vont même jusqu'à l'accuser d'être responsable de troubles qui continuent d'agiter le pays. Le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté en juin une résolution menaçant de sanctions ceux qui mettent en danger la transition politique au Yémen. L'annonce du prochain départ de Saleh intervient alors que le dialogue national doit s'ouvrir au Yémen en vertu de l'accord de transition. Ce dialogue vise à élaborer une nouvelle Constitution et à préparer des élections générales pour février 2014. Tweet Share Suivant