XIANGNING (Chine), 30 mars 2010 (TAP) - Les chances de retrouver vivants les 153 mineurs piégés depuis deux jours au fond d'une mine au nord de la Chine à moitié inondée s'amenuisaient mardi, malgré les opérations de secours impliquant près de 1.000 personnes. La présence de gaz complique les opérations de sauvetage, a déclaré lundi soir un responsable. "La mine de charbon a une haute concentration de gaz. Les sauveteurs doivent faire face au danger du gaz toxique, tout en luttant contre l'eau", a dit Liu Dezheng, un des responsables de l'administration d'Etat de la sécurité au travail du Shanxi. Au total, 261 mineurs travaillaient dans le puits au moment de l'accident, dimanche, et 108 ont pu remonter sains et saufs, selon l'administration. Certains ouvriers rescapés ont accusé les responsables de la mine de n'avoir pas réagi dès l'annonce de fuites d'eau, trois jours avant la catastrophe. "L'eau a commencé à s'écouler le 25. On en a informé la direction", a déclaré un ouvrier, qui n'a donné que son nom, Shi. Et, malgré une suspension d'une journée samedi, le travail a quand même repris. Les plus hautes autorités de l'Etat, en premier lieu le président Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao, ont ordonné une enquête sur l'origine de l'accident. La mine, qui s'étend sur 180 km2, appartient à une société publique. Elle devait entrer en opération en octobre et était prévue pour produire six millions de tonnes charbon par an. Cette zone minière, avec plus de 2,3 milliards de tonnes de réserves de charbon - dont un milliard de réserves prouvées - avait reçu l'aval des autorités provinciales pour son exploitation.