NEW DELHI (Inde), 19 juil 2009 (TAP) - La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est arrivée dimanche à New Delhi, seconde étape de sa visite en Inde, pour y parler de réchauffement climatique, une question qui divise les pays industrialisés et les puissances émergentes. La chef de la diplomatie américaine est accompagnée de son émissaire spécial pour le changement climatique, Todd Stern. Washington espère trouver un accord à la conférence de l'ONU sur le réchauffement climatique en décembre à Copenhague, mais l'Inde refuse jusqu'à présent de s'engager sur des réductions chiffrées d'émissions de carbone. Le G8 s'est engagé il y a dix jours à réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 50pc en 2050 et celles des pays industrialisés de 80pc par rapport à 1990 ou « une année plus récente », mais il n'a pris aucun engagement intermédiaire comme le réclamaient les pays émergents. Ces derniers ont reconnu, comme le G8, la nécessité de limiter le réchauffement mondial à 2°C. L'Inde, troisième pollueur de la planète, redoute que la lutte contre le réchauffement n'entrave sa croissance et rejette sur les pays industrialisés la « responsabilité historique » du changement climatique. « Puisque l'Occident a consommé la plupart des ressources, il doit mener le combat contre le changement climatique. C'est la responsabilité morale des Etats-Unis », a insisté samedi l'industriel Amrita Patel, lors d'une rencontre à Bombay avec Mme Clinton. Elle lui a rappelé que le président Barack Obama avait commencé à agir, au contraire de George W. Bush, et a admis que les Etats-Unis avaient « commis des erreurs ». « Nous espérons qu'un pays comme l'Inde en plein développement ne fera pas les mêmes erreurs », a prévenu Mme Clinton. Elle est jusqu'à mardi en Inde pour renforcer le partenariat avec la dixième puissance économique mondiale, devenue un acteur majeur sur les questions du nucléaire, de la libéralisation du commerce ou du changement climatique.