TUNIS, 18 mai 2010 (TAP) - L'élection, à l'unanimité, de la Tunisie à la présidence de la 63e session de l'Assemblée générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), constitue une reconnaissance internationale renouvelée pour la réussite de l'approche tunisienne dans le secteur de la santé, en tant qu'attribut de promotion des ressources humaines. Ce secteur bénéficie d'un intérêt présidentiel majeur, partant du souci constant de promouvoir la qualité des services de santé. En effet, dans son programme pour le prochain quinquennat, le Président de la République avait insisté sur l'impératif d'assurer, à tous, des prestations médicales de qualité, en tant que droit fondamental et fondement de la qualité de la vie. L'Etat s'emploie, dans le cadre d'une vision prospective visant à promouvoir les conditions de vie des citoyens, à renforcer les services de soin et à les rapprocher, au mieux, des citoyens, à travers la qualification des compétences médicales, la généralisation des établissements hospitaliers spécialisés dans toutes les régions et l'adaptation à l'évolution technologique. Ces efforts ont donné lieu à la consolidation de la carte sanitaire et le renforcement des attributs du bien-être pour tous. Ainsi, la Tunisie est parvenue à éradiquer de nombreuses épidémies et à porter, à 74,8 ans, l'espérance de vie à la naissance. Aussi, la couverture médicale s'est-elle nettement améliorée pour atteindre la proportion d'un médecin pour 850 habitants. A noter dans la foulée, que la capacité d'accueil des structures hospitalières publiques est de 18 mille 851 lits, à cela s'ajoutent les 2 mille 747 lits fournis dans les cliniques privées. Le ministère oeuvre à améliorer le rendement du secteur public de la santé, à travers, notamment, les programmes de mise à niveau des établissements hospitaliers dans toutes les régions, le développement de l'infrastructure et l'acquisition de technologies médicales de pointe. L'attention est, également, axée, sur le renforcement des compétences, à travers la mise à niveau des systèmes de formation, le développement des méthodes de la formation continue, l'amélioration des conditions de travail et l'impulsion de l'investissement dans la recherche et la technologie. Pour faire face aux mutations démographiques et épidémiologiques, le ministère développe une politique à plusieurs axes comportant, notamment, la promotion des services préventifs, la mise en oeuvre de programmes d'hygiène dans tous les milieux sociaux et l'adoption d'une stratégie de réduction du taux de mortalité maternelle. Il convient de rappeler dans ce sens l'organisation, en 2009, d'une campagne nationale antitabac et la proclamation de l'année 2010, année de lutte contre le cancer. L'objectif, étant d'approfondir la prise de conscience quant à l'importance de la prévention et du dépistage précoce. Aujourd'hui, la promotion de la médecine de pointe à travers la création d'un réseau de structures et services spécialisés, le développement du don d'organes, l'introduction des technologies médicales et le développement de la coopération avec l'étranger, constituent autant d'acquis du système de santé. La politique sanitaire se distingue, aussi, par le niveau atteint en médecine d'urgence, laquelle repose sur trois piliers, à savoir le développement des services pré-hospitaliers, le renforcement du réseau de médecine d'urgence et la formation. En 2008, le Chef de l'Etat a ordonné l'élaboration d'une stratégie pour faire de la Tunisie un pôle d'exportation et d'investissement dans les services de santé à l'horizon 2016. Dès lors les efforts se sont multipliés pour optimiser le rendement des établissements de santé, développer les mécanismes de veille et adapter les systèmes de formation des cadres médicaux et paramédicaux aux standards internationaux. Cette stratégie comprend, notamment la consolidation du rôle du secteur et la mobilisation des compétences que recèle le pays, à la lumière de l'accroissement du nombre des patients étrangers dans les établissements hospitaliers tunisiens (140 mille en 2009) et l'augmentation de la valeur des exportations des médicaments à 40 millions de dinars. En outre, la Tunisie constitue la deuxième destination mondiale de thalassothérapie en attirant chaque année environ 155 mille curistes. Aussi, les acquis engrangés par la Tunisie l'ont-ils habilité à occuper des positions honorables au niveau mondial dans le domaine du développement humain. En 2009, le pays a été classé premier à l'échelle arabe et africaine en matière de qualité de vie. L'obtention par la Tunisie de la médaille d'or de l'OMS en 1996 traduit la considération internationale dont elle bénéficie pour la réussite de son expérience dans le domaine de la santé. Il est à rappeler que la Tunisie est parvenue à réaliser l'objectif « santé pour tous à l'horizon 2000 » lancé par l'OMS et a obtenu, en 2004, une distinction pour avoir atteint les objectifs mondiaux de lutte contre la tuberculose.