AL QODS OCCUPEE, 10 juin 2010 (TAP) - Israël ne lèvera le blocus de la bande de Gaza que lorsque la Croix Rouge sera autorisée à rendre visite au soldat Gilad Shalit capturée en 2006, a réaffirmé jeudi le ministre israélien des Affaires étrangères. "Il faut dire de façon claire que la condition minimale pour lever le blocus consisterait à autoriser la Croix Rouge à rendre visite de façon régulière à Gilad Shalit", a affirmé M. Lieberman dans un communiqué. "Tant que cette condition ne sera pas remplie, il n'y a aucune raison pour qu'un changement de la situation intervienne", a ajouté le ministre, qui avait déjà évoqué dimanche la possibilité "d'ouvrir les passages terrestres entre Israël et Gaza si les délégués de la Croix Rouge (CICR) sont autorisés à rendre visite à Shalit". Le président américain Barack Obama a pour sa part affirmé mercredi lors d'une rencontre avec le président de l'Aurorité palestinienne Mahmoud Abbas que "non seulement le statu quo à Gaza est intenable, mais le statu quo est aussi intenable au Proche-Orient, il est temps d'aller de l'avant, de progresser sur une solution à deux Etats". M. Obama a promis que les Etats-Unis allaient allouer 400 millions de dollars d'aide civile aux Palestiniens pour construire des logements et des écoles dans la bande de Gaza. Capturé à la lisière d'Israël et de la bande de Gaza en juin 2006, lors d'une opération revendiquée par la branche armée du Hamas et deux autres groupes armés palestiniens, le soldat Shalit, qui a également la nationalité française, n'a reçu aucune visite ni du CICR, ni de sa famille, ni d'avocats. Israël a imposé un blocus terrestre, aérien et maritime à l'enclave palestinienne après la capture de Gilad Shalit. Cette mesure a été renforcée en juin 2007 lorsque le mouvement palestinien Hamas a pris le contrôle du territoire. Israël a toutefois informé mercredi l'Autorité palestinienne qu'il allait alléger le blocus de Gaza en permettant l'entrée d'un plus grand nombre de produits alimentaires, mais maintiendra l'interdiction des matériaux de construction, selon un responsable palestinien.