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La Tunisie, hub régional de services compétitifs
Publié dans TAP le 06 - 11 - 2010

TUNIS, 6 nov 2010 (TAP, par Sonia Bensalah) - La Tunisie oeuvre activement à mettre en place une plateforme moderne, compétitive et attractive, à même de favoriser son émergence en tant que pôle exportateur de services et place financière régionale.
En symbiose avec les objectifs du programme présidentiel "Ensemble, relevons les défis" (2009/2014), la stratégie arrêtée à cet effet repose sur la restructuration de l'économie nationale et sa transition d'une économie basée sur les exportations de produits manufacturés (industries mécaniques, électriques et électroniques, textile- habillement) et de l'agroalimentaire, vers une économie dynamique exportatrice de services à haute valeur ajoutée.
Une nouvelle génération de réformes est engagée pour favoriser un redéploiement de l'économie dans le sens de la promotion des créneaux porteurs, employant des compétences de haut niveau, à l'instar de la santé, de la finance, des activités liées au transport international et des services d'outsourcing.
A l'horizon 2014, les activités de services sont appelées à occuper une place prépondérante dans l'économie tunisienne, à croître de 7 pc par an, à porter leur part dans le PIB à 64 pc (contre 61,5 pc du PIB en 2009) et leur contribution à la création d'emplois à 63,5 pc (environ 50,4 pc actuellement), faisant la part large aux diplômés du supérieur.
Au plan international, la Tunisie est en pleine négociation avec l'Union européenne (UE) sur la libéralisation des échanges des services. Des négociations similaires sont engagées au plan multilatéral dans le cadre de l'OMC (organisation mondiale du commerce).
Restructuration bancaire pour doper la compétitivité économique
Un vaste chantier est mis en route pour restructurer le système bancaire et financier national. Les objectifs ciblés sont l'accroissement de la contribution des banques au financement de l'économie, l'amélioration de la productivité du secteur et l'augmentation de la taille critique des institutions bancaires dans la perspective de développer leur capacité à faire face à la concurrence étrangère et à financer les grands projets énergétiques et d'infrastructure.
Les banques sont appelées à appuyer les efforts d'amélioration de la compétitivité de l'économie, à accompagner les entreprises et à consolider le rayonnement de la Tunisie sur le plan régional.
Actuellement, le secteur bancaire affiche des signes de bonne santé. Il vient d'être crédité d'un bon classement par le Forum économique mondial de Davos dans son rapport sur la compétitivité globale 2010-2011.
Ce rapport met en exergue les progrès réalisés en matière de développement du marché financier tunisien (première position au niveau du continent africain), comme principal facteur d'efficience, dynamisateur de croissance.
L'amélioration du rendement du secteur, lui a permis de gagner, d'un seul coup, 29 places, passant de la 87ème à la 58ème position au niveau mondial.
Concernant la qualité du portefeuille des crédits et pour ne citer que les chiffres les plus récents, l'année 2009 a été caractérisée par "le traitement dynamique des créances classées, dont la part dans le total des engagements est revenue de 15,5 pc au terme de 2008, à 13,2 pc à la fin de 2009. Le ratio de couverture des créances classées par les provisions s'est, également, inscrit en amélioration de 1,5 point de pourcentage pour s'élever à 58,3 pc au terme de 2009 et ce, suite à la baisse de l'encours des créances et la consolidation des efforts des banques en matière de constitution des provisions".
Dans l'objectif de mettre en place les conditions idoines à l'émergence de la Tunisie en tant qu'hub financier, le programme présidentiel prévoit le renforcement du système financier, en menant une réforme en quatre axes.
Le premier axe prévoit d'augmenter le capital minimum des banques à 100 millions de dinars et d'abaisser le taux des créances classées à moins de 7 pc en 2014. Toutes les banques ont entrepris de consolider leurs fonds propres en procédant à une augmentation du capital. Elles se sont, ainsi, dotées des capacités leur permettant de poursuivre l'oeuvre de financement de l'économie. Résultat : une nette amélioration de la situation financière des banques a été enregistrée depuis 2004.
En matière de maîtrise des risques, obligation est faite aux banques de disposer d'un système de contrôle interne pour une évaluation du risque qu'elles encourent. Aussi, la gouvernance des banques a été renforcée par la mise en place de comités de contrôle émanant du conseil d'administration.
Autre outil permettant une meilleure gestion des risques, la mise en place d'une centrale d'information qui permet aux banques de disposer d'une information financière fiable et actuelle, sur les débiteurs. Cette évolution de l'activité bancaire a permis d'adopter, sans problèmes, les nouvelles règles de Bâle 2.
Le deuxième axe de réformes vise la bancarisation de l'économie et la promotion de la qualité des services qui demeure le levier d'un développement harmonieux et solide de l'activité bancaire.
Elle implique l'amélioration de toutes les procédures bancaires relatives à la sécurité, au coût, à la fiabilité et la célérité des opérations bancaires. Il s'agit, également, d'atteindre l'objectif d'une agence bancaire pour 7000 habitants par la création de 400 nouvelles agences.
En matière de prestations, les banques sont invitées à relever un nouveau challenge commercial, le développement de la banque à distance et des produits liés aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC), y compris la téléphonie mobile.
Les troisième et quatrième axes de la réforme bancaire, concernent la restructuration et l'internationalisation du secteur, en vue de la constitution de quatre pôles bancaires.
Le premier pôle devant naître de la fusion en cours de la BH (banque de l'habitat) et de la STB (société tunisienne de banque). Une étude est engagée pour étudier l'opportunité d'une telle fusion. Le choix de ces deux banques s'explique par l'importance de la participation de l'Etat (58 pc du capital de la BH et 52,5 pc de celui de la STB) et l'existence de nombreuses similitudes dans leurs activités, même si l'une d'elles est spécialisée dans l'habitat.
Les deux établissements bancaires offrent surtout la possibilité d'atteindre ensemble, une taille critique capable d'exporter le savoir-faire acquis notamment, en matière de financement de l'habitat. Cette entité sera alors à même d'étendre ses activités à la région du Maghreb et à l'Afrique. L'étude permettra de rechercher les facteurs de synergie pouvant exister entre les deux banques et déterminer la planification de la fusion.
Le second pôle, la holding "Moubadara" pour le financement des PME, naîtra du regroupement des entités chargées de financer et de garantir les PME. La holding sera constituée de la BFPME (banque de financement des petites et moyennes entreprises) dont la nouvelle dénomination sera la banque "Moubadara", de la SOTUGAR "Garantie Moubadara" et d'environ sept SICAR régionales et ou publiques.
Cette holding se présentera en tant qu'interlocuteur unique, pour les promoteurs de PME, pour ce qui est du financement, de la garantie et de l'apport en capital.
Le troisième pôle sera la "Tunisian Foreign Bank", l'ex-Union tunisienne des banques (UTB) dont le capital désormais fortement concentré entre la BH, la STB et la BCT, a été porté à 50 millions d'euros.
Après la restructuration financière de la banque, l'objectif est d'élargir son spectre d'activités sur le plan régional et de se rapprocher davantage de la colonie tunisienne à l'étranger, en s'implantant dans des pays, tels que l'Allemagne et l'Italie.
La "Tunisian Foreign Bank" est appelée à diversifier ses produits financiers, en vue de proposer des produits plus appropriés à sa clientèle, tels que la conception d'un produit habitat en partenariat avec la BH, pour les tunisiens à l'étranger ou encore l'amélioration des conditions de transfert de leurs revenus vers la Tunisie (rapidité et sécurité).
Un quatrième pôle verra le jour avec le regroupement au sein d'une holding des banques tuniso-libyennes, à savoir la "BTL" (on-shore) et NAIB (off-shore). Il s'agit d'unir les efforts des banques tuniso-libyennes et de rechercher une meilleure rationalisation de leurs prestations. Ce pôle pourrait, ensuite, être élargi à d'autres partenaires.
Mise en place d'un environnement attractif pour les banques étrangères
Avec la promulgation du code de prestation de services financiers aux non-résidents, la Tunisie a instauré les conditions idoines, permettant d'attirer les banques étrangères et de les inciter à s'implanter sur la place de Tunis.
Ce code instaure les meilleures pratiques et normes bancaires et financières internationales, permettant la polarisation d'institutions financières de renom mondial.
Cette attractivité sera confortée par la mise en place du port financier de Tunis dont le promoteur "Gulf Financial House" est l'une des plus grandes banques islamiques de la région Mena.
Ce premier centre de services financiers off-shore de l'Afrique du Nord, apportera une contribution significative à la concrétisation de l'objectif de faire de la Tunisie une place financière régionale.
Le "Tunis Financial Harbour", devant être aménagé à "El Hesiane"(situé entre Raoued et Kaalat Landalous), sera doté d'une infrastructure et d'une logistique modernes adaptées à l'installation des banques et prestataires de services financiers.
Aujourd'hui, le secteur bancaire tunisien compte 43 établissements de crédit, dont 8 off-shore outre une dizaine de bureaux de représentation. Il s'agit de l'ALUBAF International Bank, la Citibank, la banque Al Baraka, Loan an Investment Compagny (LINC), North Africain International Bank (NAIB), Tunis International Bank (TIB), l'Arab Banking Corporation (ABC) et la Tunisian Foreign Bank.
Au niveau des banques étrangères, deux filiales de banques françaises l'UBCI (groupe PNB Paribas) et l'UIB (Société générale) outre Attijari Bank, filiale du groupe marocain Attijari Wafa Bank, se sont implantées dans le pays.
Les produits bancaires se sont diversifiés sur la place de Tunis avec l'entrée sur le marché de la Banque Zitouna, qui offre des produits de la finance islamique, aux côtés de la Banque Al Baraka et l'Agence de la banque islamique Emiratie "Nour".
L'attractivité de la Tunisie a été confortée, par la présence d'institutions financières d'envergure dont la Banque africaine de développement (BAD) et les représentations de la Banque mondiale et de la Banque européenne d'investissement (BEI).
La polarisation des banques étrangères se fera également, à travers le développement du marché financier et le renforcement de son rôle dans le financement de l'entreprise économique, et ce, en consolidant la transparence et la bonne gestion.
Programme pilote de mise à niveau des services
Le pays entend, aussi, se positionner en tant que pôle exportateur d'autres services. Les compétences dont disposent la Tunisie, sa réputation et son positionnement géographique en font un sérieux concurrent potentiel dans les différents marchés des services.
Dans cette perspective, le ministère du Commerce et de l'Artisanat a concocté un programme de mise à niveau des services, pour booster la compétitivité des entreprises du secteur et améliorer l'environnement dans lequel elles évoluent.
A ce niveau, la mise à niveau de l'immatériel sera plus importante que pour d'autres secteurs. L'enjeu du secteur des services du point de vue des priorités nationales, sera celui de son apport en termes d'emploi, notamment des personnes qualifiées, sa contribution à l'exportation et sa participation à la croissance économique, en plus d'une dissémination régionale plus avantageuse.
Cet apport du secteur proviendrait de ses spécificités, dont en particulier son contenu en savoir, appelé par ailleurs, à devenir un élément essentiel de son développement.
De 2009 à 2014, les investissements dans le secteur devraient évoluer de 49 pc à 54 pc des investissements globaux dans le pays et sa part dans les exportations, s'accroître de 26,5 pc à 30 pc.
La contribution des activités de services à la création d'emplois est d'autant plus importante, que 63,5 pc des créations de postes, concernent les diplômés du supérieur, contre 40,2 pc pour l'ensemble de l'économie.
C'est dans cette perspective, qu'un programme de mise à niveau du secteur des services a démarré avec la création d'un conseil national des services, chargé de définir l'architecture du programme.
Une opération pilote pour la mise à niveau de 100 entreprises a déjà, été entamée. Celle-ci cible cinq secteurs: la santé, les services fournis aux entreprises, les services professionnels et les services de transport et logistique.
En juillet 2010, le diagnostic d'un premier lot de 25 entreprises a été engagé avec le concours de l'agence de coopération technique allemande GTZ. Cette opération va, aussi, les aider à mettre en place un système de management de l'innovation, susceptible de doper leur productivité, et partant, leur compétitivité.
Un deuxième lot d'entreprises a, également, adhéré au cours du même mois au programme, en vue de la réalisation en collaboration avec le FAMEX, de diagnostics de mise à niveau pour 50 entreprises.
Les résultats escomptés de ces différents diagnostics, permettraient d'établir et de mettre en oeuvre un plan d'intervention pour le programme de mise à niveau des services, au-delà de l'opération pilote. D'ores et déjà, un projet de mise a niveau en 10 axes, a été élaboré à partir des attentes des entreprises retenues pour le programme pilote.
Parallèlement, une panoplie d'études sont engagées : une étude de diagnostic des textes juridiques régissant les secteurs des services, une autre pour la mise en place du système d'information sur les services, dont notamment le volet statistique ainsi que des études sectorielles.
S'agissant du financement de la mise à niveau des entreprises des services, l'objectif est d'élargir les interventions du FODEC (fonds de développement de la compétitivité industrielle), pour couvrir le secteur des services et en premier lieu, les entreprises dans les cinq secteurs ciblés, d'ici la fin de l'année.
Par ailleurs, un programme d'appui à la compétitivité du secteur des services sera financé par la commission européenne pour une enveloppe de 20 millions d'euros extensive (en fonction des besoins). Il démarrera en 2010, pour une période de quatre ans.
La Tunisie, pôle de services de santé
La Tunisie entend, par ailleurs, promouvoir à l'export, ses services de santé. Cette filière recèle un formidable potentiel de croissance pour le pays, classé deuxième destination en Afrique, après l'Afrique du Sud, en matière de tourisme médical et deuxième destination mondiale, en matière de thalassothérapie, après la France.
Le tourisme médical représente 5 pc des exportations nationales des services et 24 pc du chiffre d'affaires des cliniques privées. C'est à cette fin, qu'une stratégie nationale à l'horizon 2016, a été mise en place. Elle vise à décupler les recettes des exportations de services de santé à l'horizon 2016, en assurant un rythme d'accroissement annuel de 20 pc.
La stratégie préconise la création d'un organisme public pour l'octroi des certificats d'accréditation et de certification pour les établissements et les cadres de santé et la création d'un organisme spécialisé dans la promotion des investissements et des exportations dans le secteur de la santé.
Elle prévoit, aussi, l'aménagement de cités médicales, voire de villages médicaux, pour accueillir des projets sanitaires, destinés à l'exportation.
Cette stratégie ambitieuse cible l'adaptation de la formation des cadres médicaux dans les secteurs porteurs (gériatrie, cardio-vasculaire, neurochirurgie, orthopédie, chirurgie ophtalmologique, chirurgie esthétique...), la promotion des exportations de l'industrie pharmaceutique et la mise en place d'un partenariat avec les organismes européens de sécurité sociale et d'assurance maladie pour le remboursement des actes et services médicaux prestés au profit de leurs citoyens en Tunisie...
Dans cette perspective, le ministère a adhéré au programme national de mise à niveau des services. Ce dernier concerne les cliniques privées, les centres de thalassothérapie et de thermalisme et les industries pharmaceutiques.
Si toutes les conditions sont réunies, les exportations des services de santé auront une importante capacité d'expansion, notamment vers les marchés africains, maghrébins et européens.
De 2003 à 2009, le nombre d'étrangers soignés en Tunisie a connu une progression annuelle moyenne d'environ 23,3 pc, passant de 42 mille à 144 524 personnes (consultations ambulatoires). Ces patients sont essentiellement, maghrébins (82 pc), à majorité de nationalité libyenne (76,67 pc) mais, aussi, européens (11,25 pc) et africains (3,30 pc).
Par ailleurs, quelque 150 mille curistes fréquentent, annuellement, les centres de thalassothérapie du pays.
Dans l'optique d'encourager les étrangers à se faire soigner en Tunisie, il a été décidé d'étendre le régime de restitution de la TVA, aux services de santé fournis aux patients étrangers.
Sur un autre plan, le positionnement de la Tunisie en tant qu'hub régional des services s'accompagnera, également, de la consolidation de l'infrastructure portuaire et aéroportuaire.
La prochaine phase sera marquée par la réalisation du port en eau profonde d'Enfidha et la mise en oeuvre d'un plan visant l'aménagement de zones logistiques dans les grandes agglomérations urbaines (Tunis, Sousse, Sfax, Jendouba, Gafsa et Zarzis) et de trois zones logistiques aux alentours des ports de Radès et d'Enfidha, ainsi qu'à Djebel El Ouest.
La baisse du coût des services logistiques, l'amélioration de la qualité des services, la réduction des délais de livraison des marchandises et la facilitation des procédures douanières seront autant d'enjeux à relever au cours de cette période de transition de l'économie tunisienne vers plus de compétitivité.
En menant des stratégies de réformes tous azimuts, le pays entend conforter son rayonnement au double plan régional et international, et profiter pleinement de l'émergence d'une nouvelle économie, tirée par l'innovation, pour s'imposer en tant que pôle performant de prestations de services.


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