TUNIS, 25 nov 2010 (TAP) - A l'occasion de la célébration, jeudi 25 novembre, de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la Tunisie a rendu publique une déclaration, dans laquelle elle affirme que le pays célèbre cette journée, forte en cela des droits dont bénéficie la femme tunisienne, droits qui ont permis de renforcer sa place au sein de la famille et dans la société, comme en témoignent les indicateurs qui reflètent sa participation et sa contribution aux différentes sphères politique, économique et sociale. La déclaration rappelle l'hommage rendu à la Tunisie, en octobre 2010, à Genève, par le Comité des Nations Unies chargé d'assurer le suivi de la mise en oeuvre de la Convention onusienne sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), pour ses efforts avant-gardistes en matière de lutte contre les différentes formes de violence et de discrimination fondées sur le genre social ainsi que pour son appel en vue d'adopter cette approche en tant que modèle et de s'en inspirer dans le cadre de la coopération internationale. Cette déclaration souligne que ces acquis ont été consolidés, à la faveur de la décision annoncée par le Président Zine El Abidine Ben Ali, à l'occasion du 23e anniversaire du Changement, relative au retrait de la déclaration générale sur la convention des Nations Unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme, en plus du retrait de la première réserve que la Tunisie avait exprimée au sujet des dispositions de cette convention relatives à la nationalité. Cette décision ne peut que traduire la détermination inébranlable de la Tunisie à garantir l'égalité entière entre l'homme et la femme et à promouvoir la culture de l'égalité, du partenariat et de la non-violence. Cette déclaration salue la contribution de l'initiative de Mme Leila Ben Ali, épouse du Président de la République et présidente de l'Organisation de la Femme Arabe (OFA) appelant à briser le silence autour de la question de la violence à l'égard de la femme, dans l'approfondissement de la prise de conscience quant à l'impératif de mettre un terme à ce phénomène néfaste, tout particulièrement, à travers ses efforts louables visant à mettre en place une stratégie arabe pour la protection de la femme contre la violence et le renforcement de la prise de conscience arabe quant aux répercussions négatives de ce phénomène sur la femme, la famille et la société. La déclaration relève, également, que l'initiative de la première Dame de Tunisie portant institution d'un prix récompensant la meilleure production journalistique sur la femme arabe, a eu un impact des plus positifs sur le renforcement du rôle des médias arabes dans le soutien des causes de l'égalité des chances entre les sexes, le redressement de l'image de la femme arabe et sa protection contre toutes les formes de discrimination et de violence dont elle est victime. La même déclaration rappelle que la décision annoncée, le 25 novembre 2008, par le chef de l'Etat, en vue de l'élaboration d'une Stratégie nationale pour la prévention des comportements violents au sein de la famille et de la société, ne peut qu'atteste l'attachement de la Tunisie à ses constantes en ce qui concerne la question de la femme, en tant qu'individu, dont les droits et la dignité sont préservés. De surcroît, la Tunisie œuvre à mettre en place une série de mécanismes et de mesures cohérents pour contenir le phénomène de la violence fondée sur le genre social et en réduire les impacts. Dans cette déclaration, la Tunisie se félicite des efforts déployés par le ministère des Affaires de la Femme, de la Famille et de l'Enfance et des Personnes âgées en vue de mettre en place un système visant à identifier et suivre le phénomène de la violence fondé sur le genre, au moyen de données statistiques collectées, périodiquement, auprès des structures intervenantes dans le secteur, relevant que l'enquête nationale sur la violence à l'égard des femme réalisée par l'Office National de la famille et de la Population servira d'un noyau dur pour ce système. La déclaration met l'accent sur les efforts de communication, d'information et de sensibilisation déployés dans ce domaine, afin de mobiliser le soutien pour lutter contre la violence à l'égard des femmes, d'oeuvrer à changer les comportements et les mentalités et à diffuser la culture du dialogue et du rapprochement entre l'homme et la femme, et d'instaurer des relations sociales fondées sur le respect mutuel, la cohésion familiale et la continuité intergénérationnelle. La déclaration met en relief l'initiative lancée par la Tunisie dans ce domaine, à travers la mise sur pied d'un programme national de lutte contre la violence chez les enfants, la diffusion de la culture de la non-violence et l'approfondissement de la prise de conscience chez les différentes catégories quant à l'ampleur du phénomène de la violence et de ses retombées néfastes sur la famille et la société. La Tunisie souligne, dans cette déclaration, la nécessité de favoriser la coordination, à l'échelle nationale, régionale et internationale entre les différentes structures concernées, dont en premier lieu, la société civile et les établissements médiatiques, l'objectif étant de lutter contre la violence à l'égard des femmes, d'unifier les visions et les positions et de renforcer les mécanismes d'action, aux fins de propager la culture des droits de la femme et de prévenir toute forme de discrimination, d'exclusion et de violence contre elle, en tant que valeur civilisationnelle qui conforte la cohésion de la famille et de la société pour un lendemain meilleur pour l'Humanité tout entière.