TUNIS, 26 jan 2010 (TAP)- Dans une déclaration à l'Agence (TAP), Mme Moufida Tlatli, ministre de la Culture dans le gouvernement d'Union nationale provisoire, a annoncé qu'elle ne démissionnera pas de son poste, sachant qu'elle n'a pas d'ambition politique à long terme et que pour le moment, son but consiste à servir la culture nationale. Dans ce cadre, elle considère que parmi les priorités de son Agenda, figurent le dossier des salaires du personnel exerçant dans le domaine de l'archéologie, le problème épineux des objets archéologiques volés ou pillés et la question des sites déclassés de manière arbitraire. Elle invite, par ailleurs, tous les représentants des corps des métiers culturels et artistiques à venir au ministère pour débattre de leurs revendications malgré l'opposition manifestée, à son égard, lors de sa nomination. La ministre affirme qu'elle tient à servir son pays sur le plan culturel durant cette période délicate et provisoire et qu'elle ne ménagera aucun effort pour rester connectée aux aspirations du monde des Arts et de la Culture en Tunisie, d'autant qu'elle a été, elle-même, victime de la censure au cours de sa carrière cinématographique. Mme Moufida Tlatli a voulu éclaircir les zones d'ombre ayant trait à sa ''prétendue'' amitié avec une chanteuse israélienne. A cet égard, elle a souligné que cette affaire remonte à 15 ans et qu'elle a effectivement rencontré cette personne à Paris, celle-ci s'étant présentée en tant que journaliste qui voulait parler du film ''Les silences du palais'' et de sa distribution dans les salles israéliennes. Mme Tlatli a rappelé qu'elle a refusé l'invitation israélienne de promouvoir son film en Israël, expliquant qu'elle est profondément attachée à la cause palestinienne, sans être antisémite. Elle a ajouté qu'elle n'a jamais revu cette femme depuis.