GAFSA, 4 Fév 2011 (TAP)- La compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et le groupe chimique tunisien (GCT) enregistrent, depuis une quinzaine de jours, dans la région du bassin minier, des pertes quotidiennes estimées à 3 millions de dinars, soit le volume des recettes provenant des ventes du phosphate et dérivés sur les marchés mondiaux. Le mouvement de protestation a paralysé les activités de traitement du phosphate brut dans les unités de production de la CPG et son transport par voie ferrée vers les usines du groupe chimique tunisien de Gabès et Sfax pour la production d'engrais chimiques et l'exportation. Les difficultés de production et de transport du phosphate ont provoqué l'arrêt total des activités des unités du GCT de Gabès en raison de l'épuisement des quantités de phosphate. La correspondante de Tunis Afrique Presse (TAP), à Gafsa, a appris, auprès d'une source informée au ministère de l'industrie et des technologies, que des négociations ont été engagées, depuis vendredi matin au ministère. Toutes les parties concernées sont associées à ces négociations dans le but de trouver des solutions à même de réaliser l'apaisement escompté au double plan économique et social. Les responsables de la direction générale de la CPG s'étaient auparavant entretenu avec les représentants du mouvement des manifestants, selon un responsable de la compagnie. La direction générale de la CPG affirme avoir mis l'accent, lors de ces pourparlers, sur la stratégie d'employabilité mise en œuvre par la CPG. La stratégie stipule notamment le recrutement d'environ mille employés et cadres durant l'année en cours. La CPG procèdera également à près de 700 opérations de recrutement en 2012. Ils ont souligné l'intérêt que la CPG accorde à la révision des critères de recrutement afin de répondre au mieux à ses besoins en compétences et spécialités, d'une part, tout en tenant compte du volet social lors des opérations de recrutement, d'autre part.